Christopher Bisimwa Safari, cadre d’Ensemble pour la République en province du Sud-Kivu, dit être « tout à fait d’accord » avec le dialogue en province. Mais selon lui, ce dialogue ne doit pas être n’importe lequel.
«Un dialogue de trop, pas question,» déclare-t-il, dans une note parvenue à laprunellerdc.cd.
Pour lui, le Sud-Kivu a actuellement besoin d’un dialogue qui cible les vrais problèmes des populations et les défis de la Gouvernance.
«Un dialogue, non pas de couloir ou de façade, mais de fond, un vrai dialogue qui permet d’atteindre les pistes, les vraies pistes de solutions pour le décollage réel de la Province. Quelles sont conditions de sa réussite ? L’objet doit être clair et précis, sans équivoque, et le sujet très bien défini,» précise-t-il.
Christopher Safari suggère que les organisateurs de ce dialogue soient des personnes crédibles, des gens qui inspirent confiance, pas des « opportunistes », des « populistes » à la recherche de positionnement et de moyens.
«Nous nous connaissons dans cette province. On n’a pas besoin de n’importe qui pour organiser un dialogue qui doit aboutir à de bonnes résolutions opposables aux parties prenantes et à nos populations. Les parties prenantes, ou les acteurs importants, doivent être animés de bonne foi, des gens qui cherchent l’intérêt commun par-dessus tout. Pas vraiment les gens en mal de positionnement qui ont quelque peu contribué à la descente aux enfers, à la ruine de notre Alma mater,» explique-t-il.
Lire aussi Vers une table ronde sur le Sud-Kivu: les acteurs sociaux mobilisés
Ca cadre du parti de Moïse Katumbi ajoute que les participants à ce dialogue devraient contenir une très bonne représentation des jeunes et des femmes, mais aussi les marginaux et les personnes vivant avec handicap, « sans acception d’une catégorie de personnes, sans discrimination ».
«Les acteurs sociaux et politiques pro démocratie ne doivent pas rester en marge. Ils ont beaucoup à contribuer dans un forum qui vise à remettre la province sur les rails. Le moment, l’opportunité et la nécessité doivent être bien réfléchis par les organisateurs, le lieu, bien choisi, les moyens financiers et matériels et leur source bien connus. Il faut éviter de faire d’un dialogue une fête, une foire, un lieu de tourisme et d’exhibition inutiles, une perte de temps, une activité organisée pour des agendas cachés avec des moyens occultes, pour flouer l’opinion publique et ou les populations,» déclare Christopher Bisimwa.
Lire aussi Shabunda: vers un dialogue intercommunautaire
Celui-ci demande aux différents acteurs socio-politiques en province de bannir toute récupération politique ou politicienne, et même sociale de ce dialogue. Car selon lui, ça ne doit pas être une « blanchisserie ».
Abiud Olinde