Au moins 20 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués le 2 décembre 2025 dans une série de bombardements à Kaziba, dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu. Selon la Société civile locale citée par Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix, le chef du village Ntumulo, Nkungu, a notamment perdu quatre de ses enfants dans ces attaques qui ont touché plusieurs localités, notamment Katogota et Kamanyola. Les violences se poursuivent alors que la signature de l’Accord de Washington entre les présidents congolais et rwandais est imminente.
Face à ce bilan, le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege dénonce une intensification de la guerre dans les Kivu et décrit une population « qui meurt comme des mouches sous les bombes des belligérants ».
Il appelle à une enquête indépendante urgente pour identifier les responsables des atrocités et garantir la justice pour les victimes.
« Il n’y aura pas de paix sans justice », martèle-t-il, adressant ses condoléances aux familles frappées par ces tueries.
De son côté, l’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23), par la voix de sa porte-parole Laurence Kanyuka, accuse le régime de Kinshasa et ses alliés, FARDC, FDLR, Maï-Maï Wazalendo, mercenaires, Imbonerakure et Forces de défense nationale du Burundi de mener des « attaques incessantes » contre les civils sur plusieurs lignes de front.
Elle affirme que l’armée congolaise utilise des avions de chasse, des drones de combat et de l’artillerie lourde pour frapper « indistinctement » des zones habitées au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
L’AFC-M23 qualifie ces bombardements de « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » et assure défendre les populations civiles face à ce qu’elle décrit comme une « brutalité implacable ».
Ces accusations croisées interviennent dans un contexte de forte tension régionale, alors que les négociations diplomatiques se poursuivent à Washington.