A l’occasion de la Journée internationale du SIDA, le Vice-Gouverneur du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere s’est fait dépister, afin de servir selon lui, d’exemple aux autres. Le Vice-Gouverneur a fait savoir que parmi les recommandations des objectifs 95-95-95, figure le dépistage [volontaire], qui dit-il, devrait permettre à la population de connaitre sa situation sérologique, pour se protéger et protéger les autres.
Les objectifs mondiaux « 95-95-95 » liés au VIH, veulent que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH aient accès à un traitement, et 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. L’objectif « 95-95-95 » doit être atteint à l’horizon 2030.
«Si vous vous dépistez et vous savez que vous êtes malades, vous aurez le temps de vous protéger et sauver le pays de la perte d’une personne qui peut servir le pays. C’est afin de servir d’exemple que nous nous sommes faits dépister et dire aux autres : faites comme nous, essayer et ça sera pour aider le pays,» insiste le Vice-Gouverneur Marc Malago Kashekere.
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Lors de la célébration de cette journée ce mercredi à Bukavu, Alfred Muchiza, Secrétaire exécutif provincial du PNMLS au Sud-Kivu, a annoncé différentes activités qui seront exécutées en province, dans le cadre de la lutte contre le SIDA.
Selon lui, les activités commenceront par des campagnes de dépistage volontaire, et des activités de mobilisation, de plaidoyer, pour amener d’autres secteurs -qui sont encore en retard- à s’approprier la question de la lutte contre le SIDA.
«Au cours de ce mois, nous aurons des séances de formation avec nos partenaires de mise en œuvre, car nous sommes une coordination, et procéder aux séances de communication pour le changement de mentalité. Au niveau de la province, la prévalence est estimée à 1.9 à 2%, et ça c’est la prévalence au niveau général. Mais dans les sous-groupes, il y a ceux qui sont porteurs d’un taux de prévalence trop élevé et c’est là où il y a encore beaucoup d’efforts à faire. C’est le cas des hommes qui ont des rapports sexuels avec des autres hommes, les professionnelles de sexe, les gens qui travaillent dans les sites miniers… Ce sont là, quelques groupes de transporteurs où il y a encore un taux élevé,» explique le responsable du PNMLS au Sud-Kivu.
En ce qui concerne l’objectif d’atteindre le cap de la génération sans SIDA dans le contexte de Bukavu, Alfred Muchiza estime qu’il faut mettre la communauté au centre de toutes les activités à mener.
«Pour ceux qui sont dans les sites miniers par exemple, il faut aller vers eux, c’est-à-dire il ne faut pas attendre qu’ils viennent vers nous. Pour essayer de mettre la communauté au centre parce qu’en un moment donné, on s’est rendu compte que ce que vous faites pour moi, sans moi, vous le faites contre moi. Donc il faut mettre les communautés au centre. Ceux qui sont dans les mines, dans les populations clés, les professionnelles de sexe, toutes ses communautés; les mettre au centre de la lutte, leur donner le pouvoir de s’organiser,» pense-t-il.
Abiud Olinde
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