La Société Civile du Sud-Kivu continue d’attirer l’attention du Conseil Supérieur de la Magistrature sur l’indisponibilité des juges dans les ressorts des Tribunaux de paix et ceux de Grande Instance. Rappel fait au cours d’une nouvelle adresse à la presse ce lundi 30 septembre à Bukavu.
« La question d’indisponibilité de juges dans les ressorts de tribunaux des paix et ceux de grande instance se posent toujours avec acuité rendant difficile l’accès en justice », rappelle la Société Civile du Sud-Kivu.
Lire aussi : Sud-Kivu : Les Huissiers de Justice dénoncent l’ingérence des autorités provinciales
La Société Civile du Sud-Kivu note encore une fois que certains magistrats n’ont jamais rejoint leurs postes et défient clairement leur hiérarchie.
« Nous avons saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature pour sanctionner les magistrats qui ont été nommés et qui ne veulent pas rejoindre leurs postes mais jusque-là on nous demande toujours », dit Me Néné Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.
Pour la Société Civile, beaucoup de tribunaux et d’offices dans les territoires n’ont pas de moyens de mobilité et cela ne renforce pas vraiment l’accès à la justice.
« Le Tribunal de Paix de Walungu se plaint du manque d’un véhicule de terrain pour faciliter la tenue des audiences foraines étant donné que des coins comme Nyangezi, Kamanyola, Tubimbi etc. sont très éloignés de Walungu centre. Il en est de même de plusieurs autres juridictions et offices situés en milieux ruraux confrontés aux problèmes de mobilité », dit la Société civile du Sud-Kivu.
A cela s’ajoutent les frais exorbitants exigés dans les greffes pour obtenir certains actes. « La nomenclature officielle n’est pas respectée ».
Le Bureau de Coordination appelle donc le Conseil Supérieur de la Magistrature de trouver solution à ce problème. Au gouvernement et à d’autres partenaires techniques et financiers, la structure demande de doter les juridictions et offices situés dans les milieux ruraux de véhicules de terrain en vue de la tenue d’audiences foraines en cette période où la Monusco qui facilitait ces mouvements a fermé au Sud-Kivu depuis le 30 avril 2024