Dans un document de neuf pages intitulé » Rapport mensuel » publié le 2 mars 2020 et dont Laprunellerdc.info s’est procuré d’une copie, le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) une organisation œuvrant dans la région de Fizi, Uvira et Mwenga revient sur les violations et les cas d’abus des droits humains perpétrés dans cette région au cours du mois de février 2020.
Le RLPC cite par exemple des cas d’assassinats ciblés, des kidnapping ou enlèvements, la razziation des bétails, vols à mains armées, les cas de viols et violences sexuelles et des tortures.
L’organisation ajoute à cela d’autres formes d’abus comme les affrontements entre les groupes armés locaux qui seraient en connivence avec leurs alliés groupes armés étrangers, les déplacements forcés de la population civile, les tracasseries policières et militaires cas d’érections des barrières illégales et payantes dans la région.
Dans ce rapport mensuel, le RLPC pense que tous ces cas d’abus des droits humains que la région de Fizi, Uvira et Mwenga, auraient comme auteurs, les forces de sécurité dont les policiers et militaires mais aussi des groupes armés locaux et étrangers actifs dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
«La protection des civils et des droits humains reste jusqu’ici très préoccupante dans les régions de Fizi, d’Uvira et de Mwenga au Sud-Kivu en RD Congo où plusieurs cas des violations et abus des droits humains ( assassinats ciblés, les kidnapping et/ou enlèvements, la razziation des bétails, vols à mains armées, coupeurs de routes, viols et violences sexuelles, les Tortures, les affrontements entre les groupes armés locaux qui seraient en connivence avec leurs alliés groupes armés étrangers, les déplacements forcés de la population civile, les tracasseries policières et militaires cas d’érections des barrières illégales et payantes dont les forces de sécurité et les groupes armés locaux et étrangers seraient jusqu’ici pointés du doigt comme les responsables de ces incidents malheureux à l’endroit de la populations civile) » indique le rapport.
Le RLPC motivé cela par le fait que des groupes armés locaux et étrangers d’un côté les Maï maï de certaines tribus du milieu et leurs alliés et de l’autre côté le Gumino et les Twirwaneho et leurs alliés sont devenus plus actifs dans cette région des moyens et hauts plateaux.
Le RLPC explique qu’à partir de son travail de monitoring mené en collaboration avec ses points focaux éparpillés sur le terrain dans ces trois entités respectives de Fizi, de Mwenga et d’Uvira, le constat est que ce sont des civils qui restent jusqu’ici les victimes de ces violations et dont les présumés auteurs seraient toujours les groupes armés locaux et étrangers et certains services de sécurité de l’Etat qui sèment la désolation à l’endroit de la population civile de cette région.
Le RLPC évoque un travail difficile pour les défenseurs des droits humains qui sont désormais obligés de documenter des cas d’abus des droits au quotidien dans la région en vue de rappeler le gouvernement de la RDC et son partenaire la Monusco d’assumer leurs responsabilités et de garantir la sécurité, la tranquillité et paix durable dans les régions sous leurs contrôles.
Bertin Bulonza