Intervenons-nous

5 femmes ont trouvé la mort suite des violences conjugales depuis le mois de janvier à novembre 2022 dans la province du Sud-Kivu. Ce bilan a été révélé ce mercredi 7 décembre 2022 à Bukavu, par le Programme Voix et Leadership des Femmes (VLF) du Sud-Kivu.

Dans une déclaration rendue publique, cette structure a dit avoir répertorié 73 cas des femmes victimes des violences domestiques en province du Sud-Kivu. Parmi ces cas, 23 ont été notifiés à Kabare et 32 à Idjwi.

Le Programme VLF regrette de constater que nombreuses femmes subissent au quotidien des violences domestiques dues à la faible scolarisation et à l’ignorance par les femmes de leurs droits, ainsi qu’aux conflits armés, dans les territoires et villes de la province du Sud-Kivu.

«Pour la période allant du mois de janvier à novembre 2022, 5 femmes ont trouvé la mort suite des violences conjugales. Parmi ces cas à titre illustratif il y a la journaliste Charline Kitoko battue et décédée des coups et blessures administrés par son époux à Kamituga centre ; Jacqueline Mwankani tabassée et décédée de suite des blessures après avoir refusée des sollicitations sexuelles de son mari qui est un militaire des Forces Armés de la République Démocratique du Congo (FARDC), Anne Marie Buhoro défenseuse des droits humains qui a reçue 4 balles au niveau de la hanche, tirées par son partenaire , une situation qui a causé sa mort ; Laetitia Shabani tuée à Lugushwa par son petit ami pour avoir refusé des rapports sexuels sans préservatif , ainsi qu’une autre femme tuée par son mari , la nuit de mardi au mercredi 5 octobre 2022 à Nyamoma,dans le groupement de Kabunambo dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira,» renseigne la déclaration lue par Mme Eliane Polepole.

Celle-ci déplore une nouvelle fois le fait qu’en RDC, aucune loi ne prévoit ni ne réprime spécifiquement les actes de violences domestiques. Une situation qui encourage les maris à violenter de plus en plus leurs épouses, selon elle.

«Pour que ces formes de violences soient sévèrement réprimées et découragées, une loi congolaise spécifique sur les violences domestiques est vivement réclamée,» ajoute-t-elle.

Le Programme Voix Leadership des Femmes du Sud-Kivu exige des procès « pédagogiques » pour toutes ces violations des droits des femmes, afin que les bourreaux puissent répondre de leurs actes.

Notons que le programme «Voix et Leadership des Femmes» est financé par les Affaires Mondiales Canada, et mis en exécution par le Centre Carter à travers un consortium d’organisations, parmi lesquelles l’Association des Femmes des Médias (AFEM), KJN, la FPM, et SOS-IJM, dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de plaidoyer pour la participation des femmes dans la gouvernance locale et la lutte contre les violences domestiques à Idjwi et Kabare.

Trésor Wilondja

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