La Société Civile du Sud-Kivu s’invite dans le débat autour de la résidence officielle du Gouverneur qui reste toujours inoccupée par le locataire de Nyamoma près de 100 jours depuis qu’il est en fonction.
Plusieurs acteurs politiques et sociaux accusent Jean-Jacques Purusi de rester dans une des résidences de Modeste Bahati Lukwebo (le Chef de son parti politique et Membre du bureau du Sénat) pour l’aider à encaisser de l’argent du Trésor Public. Un acteur politique avait clairement affirmé que l’autorité provinciale payait cette résidence à 500 dollars par jour.
L’autorité provinciale avait alors justifié sa vie en dehors de la prestigieuse résidence de Nyofu par des raisons d’entretien.
Plus de trois mois après, le Gouverneur n’a pas encore rejoint la résidence.
« Au Gouverneur de Province d’exiger l’accélération de travaux de sa résidence en vue de l’occuper le plus rapidement possible », recommande la Société Civile au cours d’un face-à-face avec la presse ce lundi 30 septembre.
La puissante Société du Sud-Kivu lui demande aussi « d’éviter le populisme, de ne pas trop promettre sans réaliser ».
Le Gouverneur de Province a également commencé des exercices de redevabilité devant des habitants du Sud-Kivu. La Société Civile souhaite que cela se poursuive mais que ça se fasse dans les autres entités.
« Nous voulons continuer à le voir à l’œuvre et d’exiger le même exercice de redevabilité au Maire de la ville, aux bourgmestres, aux administrateurs de territoires et aux chefs de secteur et de chefferie en ce qui concerne la gestion des recettes publiques », dit-elle.
En attendant, la Société Civile s’oppose à toute tentative de déstabilisation des institutions provinciales, appelant les acteurs politiques au dialogue.