Intervenons-nous

    La Société Civile du Sud-Kivu a également salué les mesures prises par Jean-Jacques Purusi, le Gouverneur du Sud-Kivu autour des maisons et parcelles de l’Etat, des contrats de Partenariat Public-Privé ou encore la suspension des activités minières sur l’ensemble de la province. Dans une communication à la presse, la Société Civile a menacé de déclarer les tireurs des ficelles à Kinshasa de « persona non grata » en vue de préserver l’intérêt commun.

    La Société civile du Sud-Kivu à travers le Bureau de Coordination provinciale dit avoir fourni certains éléments à la commission parlementaire instituée en vue d’enquêter sur la spoliation des maisons de l’Etat et la gestion de la province.

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    Le Bureau de Coordination salue le courage des députés provinciaux qui font leur travail de manière « héroïque » et sans appui financier conséquent et qui ont formulé des recommandations salvatrices à l’autorité provinciale. Ceci en attendant l’issue des enquêtes et les présentations des rapports en plénière pour des résolutions définitives.

    « Il fallait stopper l’hémorragie du détournement et de la spoliation », reconnaît-elle.

    Pour la Société Civile du Sud-Kivu, les mesures prises par le Gouverneur sont salvatrices pour la Province après les recommandations des députés et cette faitière des organisations du Sud-Kivu.

    En effet, le Gouverneur du Sud-Kivu a décidé de la suspension de l’exploitation minière sur toute l’étendue de la province, l’annulation des controversés partenariats Public- Privés. Des contrats signés en cascade par l’ancien Gouverneur et qui ont « enrichi des poches privées du Gouverneur sortant et ses amis au détriment du Trésor Public ». Dans la foulée, l’autorité provinciale a également décidé de l’interdiction de la spoliation des maisons, espaces et parcelles de l’Etat dans la province du Sud-Kivu.

    « Le Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu salue la prise en compte de besoins prioritaires de la population à travers ces mesures et appelle les honorables députés et le Gouverneur de province de continuer à agir pour l’intérêt général et décourage toute initiative d’intimidation, de menace et de corruption des autorités morales et autres tireurs de ficelles basés à Kinshasa et ailleurs en vue d’anéantir ces mesures prises », dit la déclaration de la Société Civile.

    Cette faîtière lance également une menace contre ceux qui profèrent des menaces.

    « Ceux qui le feront seront déclarés persona non grata par la Société-civile du Sud-Kivu », lit-on.

    Le Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu encourage également tous les détenteurs de titres miniers valides à répondre à la réunion convoquée par l’autorité provinciale afin qu’ils donnent leurs moyens de défense. Ils devront également, selon la Société Civile, s’engager à signer des cahiers de charge avec les communautés locales concernées par l’exploitation minière pour un développement durable.

    « Les minerais doivent cesser d’être un malheur pour le peuple congolais. Une clarification doit être faite de ceux qui exploitent légalement  et ceux qui exploitent illégalement », dit la Société Civile du Sud-Kivu.

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    A l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, la Société Civile demande de rendre public le rapport final des deux commissions d’enquête dont l’une sur la gestion de la province et l’autre sur la spoliation des maisons de l’Etat et ne pas les garder au tiroir ou ne pas en débattre en plénière comme l’avaient fait les commissions parlementaires de la législature passée.

     « Le peuple attend des résolutions rigoureuses et salvatrices pour la province du Sud Kivu. Plus rien ne doit être comme avant. Le Sud-Kivu doit désormais décoller ».

    A l’Assemblée Provinciale et au Gouverneur de province, la Société Civile demande de ne pas céder à la « panique et aux intimidations » d’où qu’elles proviendraient dans le souci d’étouffer dans l’œuf les initiatives prises et d’aller jusqu’au bout en vue de défendre l’intérêt général en toute légalité.

    Au Gouvernement provincial du Sud-Kivu, la Société Civile demande de faire arrêter tout agent impliqué dans la corruption ou trafic d’influence dans la vente illicite du patrimoine de l’Etat, les contrats PPP frauduleux et les commissions d’intermédiaires dans le secteur minier.

    Suzanne Baleke

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