Intervenons-nous

La société Civile noyau urbain de Bukavu, en synergie avec des mouvements citoyens demande aux autorités politico-administratives et judiciaires de limiter les mouvements des responsables du projet PICAGL au Sud-Kivu.

Elle l’a dit à travers un sit-in organisé au bureau de la coordination provinciale de PICAGL ce jeudi 3 décembre 2020, dans la ville de Bukavu.

Selon Jackson Kalimba, président de la société Civile noyau urbain de Bukavu, ces personnes doivent s’expliquer sur l’échec du projet PICAGL, aujourd’hui largement critiqué par des habitants de la province du Sud-Kivu, qu’ils jugent inefficace et sans impact dans le Sud-Kivu.

Pour les activistes de la société, l’évaluation du projet doit être physique et financière, l’une pour voir ce qui a été fait sur terrain et l’autre pour déterminer la gestions des fonds alloués au dit projet par le gouvernement congolais.

 » 150 000 000 Usd c’est beaucoup, tout ça au dos du peuple congolais. Cette fois-ci, nous disons non non et non. Nous demandons de limiter le mouvement des responsables du projet PICAGL dans la province jusqu’à l’évaluation physique, financière du projet par la présidence » prouvait-on lire sur les calicots des activistes présents au sit-in.

La société Civile a également exigé que soit retiré du projet, UNOPS qui devait intervenir pour la construction de 324 kilomètres des routes de desserte agricole, la FAO, mais aussi RIKOLTO, qui gère la chaine de valeur Riz.

Pour elle, avec un taux de malnutrition évalué à 53%, la province du Sud-Kivu devrait se remettre avec le projet PICAGL, mais la société Civile regrette qu’à seulement une année de la fin du dit projet, « son impact ne se fait pas sentir ».

Dans ce projet, l’intervention de UNOPS semble la plus critiquée par les habitants. Alors que UNOPS devrait réhabiliter 324 kilomètres des routes de desserte agricole au Sud-Kivu, soit 60 kilomètres à Kalehe, 113 kilomètres à Kabare, 112 kilomètres  à Uvira, et 77 kilomètres à Fizi, 4 ans après, aucune trace de réhabilitation des routes n’est visible dans tous les territoires où devrait s’exécuter le projet.

Sur place où s’est tenu le sit-in, aucun responsable de PICAGL n’a voulu intervenir pour éclairer l’opinion sur les blocages auxquels le projet se heurte.

Après plusieurs heures devant le bâtiment abritant le bureau du PICAGL, les activistes de la société sont rentrés sans que leur mémorandum ne soit réceptionné par les responsables du projets. Ils ont promis de revenir à la charge, cette fois avec des actions de grande envergure, une fois leurs préoccupations ne sont pas prises en considération.

Bertin Bulonza

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