Intervenons-nous

La Ligue de Consommateurs des Services au Congo-Kinshasa (LICOSKI) s’insurge contre le payement de frais de confirmation et l’exigence d’achat des fournitures scolaires par des promoteurs dans certaines écoles privées de la place. Avec différentes charges liées à la préparation de l’année, les parents d’élèves sont contraints de livrer cet argent, cela un mois avant le début de l’année scolaire.

A ce sujet, Mizo Makombe Kabare de la Ligue de Consommateurs des services au Congo Kinshasa (LICOSKI) a expliqué à La Prunelle RDC qu’en cette période de crise économique impactant négativement le panier de la ménagère de tous les Congolais en Général, des parents prolétaires ont du mal à se conformer à ces différentes règles qui ne les arrangent pas.  

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« De nombreux parents dont les enfants étudient dans les écoles privées (presque toutes) crient au scandale, à peine que les enfants qui venaient de débuter les grandes vacances qui ont occasionnées des grandes dépenses dans les familles respectives. Voilà déjà des écoles privées qui exigent aux parents la confirmation des places moyennant le paiement d’une tranche à titre de frais scolaire, à un mois de la rentrée scolaire. En plus du paiement de la première tranche des frais scolaires, plusieurs écoles privées exigent également que les parents achètent auprès d’eux certains objets scolaires comme les uniformes », affirme Mizo Kabare.

Mizo Kabare ajoute qu’en République Démocratique du Congo, le pouvoir d’achat des parents ne fait que s’améliorer du jour au lendemain. Il se pose la question de savoir si les parents sont capables de préparer la rentrée scolaire et de s’acquitter de toutes ces obligations auxquelles les écoles privées les soumettent ?

Pour lui, la réponse est absolument non !

C’est pourquoi, la Ligue des Consommateurs des services au Congo Kinshasa (LICOSKI) recommande à l’autorité provinciale par le biais du Ministère de tutelle, de convoquer urgemment une table ronde entre les autorités, les responsables des écoles privées et les représentants des parents, afin de mettre de l’ordre dans ces secteurs tendant asphyxier les pauvres parents.

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« Nous voulons rappeler aux autorités, qu’aucun secteur, privé soit-il, ne doit échapper à l’œil vigilant de l’Etat congolais qui a la mission de tout réglementer. S’il y a les comités de parents dans toutes ces écoles privées, il serait souhaitable qu’ils mettent sur pied une synergie pour mener des actions citoyennes auprès des instances judiciaires pour que ces malaises sociaux prennent fin. Nous voudrions certes encourager les promoteurs des écoles d’avoir créé ces écoles. Mais cela n’explique pas le fait que l’éducation ne doit pas se marchander au risque de tout biaiser car l’avenir du pays dépend des enseignements dispensés », conclut Mizo Kabare.

Notons que tel a été le cas pour l’année scolaire passée 2023-2024 où les parents ont fait face à cette même pratique. Une situation qui ne semble pas avoir trouvé une solution.

Suzanne Baleke

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