Intervenons-nous

Attaques à mains armées, braquages, vol, tueries, justice populaire…l’insécurité est devenu le lot quotidien des habitants du Sud-Kivu et des grandes villes comme Bukavu et Uvira en particulier. Des formes d’insécurité dénoncées par les acteurs de la Société Civile et activistes pro-démocratie.

Tenez, pour le seul jour de ce lundi 11 mai 2020 à Bukavu, une attaque a été rapportée dans la commune de Kadutu avant 19 heures. Une autre dans la commune de Bagira.

Selon la Société Civile de Kadutu, l’attaque de ce lundi a eu lieu vers 17 heures 30 et visait une maison de commerce.

Le prioritaire a reçu des balles dans la main emportant son sac à main avant qu’ils ne volatilisent à cause des cris de détresse des habitants. Ils ont été poursuivis par des conducteurs des motos.

La Société Civile explique que c’est le deuxième cas de cambriolage que la commune enregistre dans moins d’un mois après celui du 24 avril 2020 où les malfrats ont opérés dans 5 maisons et 2 boutiques dans deux Quartiers. Kasali et Nyamugabo.

Dans la même nuit, une autre famille a été  visitée  par des voleurs  à  mains armées dans la commune de Bagira au quartier Cikera non loin de l’EP Mulambula, explique un acteur de la Société Civile.

Bilan: Un blessé grave, une somme importante d’argent emportée et plusieurs biens de valeur.  Les malfrats ont opérés pendant 2 heures sans  intervention policière, apprend-t-on sur place.

Dans les 38 maisons attaquées par des bandits armés au cours du mois d’avril repertoriées par SAJECEK-Forces vives, Bukavu vient encore en première position avec 21 maisons attaquées.  

A Uvira, ce même lundi vers 20 heures, des coups de feu ont été entendus dans le quartier Kibondwe commune de Mulongwe ville d’Uvira au sud du Sud-Kivu.

Des présumés voleurs à mains armées qui seraient en tenue militaire auraient visité les résidences de deux changeurs de monnaie. Ces derniers auraient emporté une somme importante d’argent.

Ces cas d’attaques sont monnaie courante dans dans les entités d’Uvira et de Fizi.

A Walungu, plusieurs cas d’attaques contre des véhicules suivies des pillages ont été signalées au cours d’une semaine sur la Route Nationale Numéro 2 Bukavu-Walungu-Mwenga. On y a également enregistré des cas de meurtre. 

Si la Société Civile de Bukavu fait état de 51 personnes tuées entre Janvier et avril dans cette entité, l’organisation Sajecek Forces Vives révèle également que 19 personnes ont été tuées au cours du seul mois d’avril. 

Appel à l’action face à l’insécurité au Sud-Kivu

Ces différentes formes d’insécurité dans la Province du Sud-Kivu inquiètent au plus au haut point les dirigeants tant au niveau provincial que national.

Le mouvement citoyen « Réveil des Indignés » par exemple dénonce qu’il qualifie de passivité de l’autorité face à l’insécurité dans le Sud-Kivu.

«Monsieur le Gouverneur Théo Kasi, votre passivité face à l’insécurité qui secoue particulièrement la ville de Bukavu, nous inquiète. Malgré notre appel à agir, vous êtes resté insensible et satisfait de votre propre sécurité. Préparez-vous donc à faire face à l’indignation du peuple», écrit « Réveil des Indignés » sur son compte twitter.

Sajecek Forces Vives note pour sa part que la gouvernance sécuritaire constitue un véritable défi « que les autorités politico-administratives et policières devraient relever ».

La Société Civile à Bukavu point du doigt l’inefficacité des éléments de l’ordre dans plusieurs entités de la ville de Bukavu. C’est le cas des récentes attaques à Kadutu et Bagira. Elle appelle à la permutation de certains éléments et à une action claire des gouvernants au niveau de la Province. 

Pour l’instant, aucune communication des responsables étatiques n’a été enregistrée alors que l’insécurité, elle, prend de l’ascenseur.

Grace Wany S.

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