Deux officiers supérieurs des FARDC seront jugés ce jeudi 9 mars 2023 au terme du procès en audience foraine qu’organise la Cour Militaire du Sud-Kivu, dans la cité de Kamanyola, située à plus d’une cinquantaine de kilomètres au sud de la ville de Bukavu. Après le réquisitoire du ministère public, ainsi que les plaidoiries des parties civiles, on en sait un peu plus sur les attentes des parties poursuivantes.
Colonel et major de leur état, ces deux officiers supérieurs des Forces Armées de la RDC sont poursuivis pour des faits de viol à l’encontre des mineures. Au regard du contenu des postulats de l’Auditeur Militaire Supérieur du Sud-Kivu, Ministère public dans leurs causes, les faits reprochés au Colonel nécessitent une peine plus sévère et que ceux à charge de son collègue d’armes et inférieur hiérarchique de deux galons.
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Si l’on en croit le réquisitoire lu en pleine audience, ce mardi 7 mars, le haut magistrat de l’Auditorat Supérieur du Sud-Kivu attend voir le colonel full Didier Ngadja écoper d’une peine de 20 ans de servitude pénale principale et payer une amende évaluée à 800.000fc.
Ce haut officier est accusé d’avoir abusé de la fille de son garde du corps, âgée de 14 ans, en lui imposant des rapports sexuels par voie anale. De ce fait, les conseils de la mère de la victime, qui s’était constituée partie civile, ont postulé pour des dommages-intérêts d’une valeur de 45.000$, équivalent en francs congolais.
En outre, le major Zangilo Noé Nawej, accusé de viol contre une fille de 16 ans, a vu le ministère public requérir 10 ans de servitude pénale et une amende de 800.000fc, alors que la partie civile a exigé un dédommagement d’une valeur de 15.000$.
Ce procès, appuyé par la Fondation Panzi du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, grâce au financement du Fonds Social de la RDC, connaîtra son verdict ce jeudi 9 mars 2023.
John Achiza