Deux membres du peuple autochtone pygmée et un élément FARDC sont morts ce lundi 30 novembre 2020 à Kabamba, dans le territoire de Kabare au nord du Sud-Kivu.
Selon le président de la Société civile de Kabare, cette situation est survenue alors que des membres du peuple autochtone pygmée s’étaient soulevé; exigeant la libération de l’un d’eux détenu à Bukavu. Il est soupçonné de détenir des armes et d’être en complicité avec les rebelles actifs dans le PNKB.
Ils réclament également que le PNKB ne bloquent pas l’évacuation de leurs sacs de braise vers le centre de Kabamba.
« Ils se sont soulevés depuis 10 heures, pendant que le PNKB fêtait ses 50 ans d’existence. C’est alors que les militaires sont intervenus pour les disperser et le drame est arrivé » explique Emmanuel Bengehya.
Il indique en outre que des militaires blessés par armes blanches sont admis à un hôpital de la lace pour des soins appropriés. D
Contexte
Un notable de la communauté pygmée a été arrêté et détenu jusqu’à ce jour à la prison centrale de Bukavu. Celui-ci a été accusé par les autorités militaires de détenir les armes et avoir été à l’origine de l’insécurité dans le PNKB. Il n’a jusque là pas comparu et attend son sort, il y a de cela un mois.
Le Parc national de Kahuzi Biega (PNKB) fête ses cinquante ans d’existence ce lundi 30 novembre. Ce patrimoine mondial de l’UNESCO regorge de plusieurs espèces rares, dont les gorilles de montagnes de l’est.
Cinquante ans après, le PNKB fait face à des multiples défis, notamment l’insécurité et l’envahissement répété de sa concession par des populations riveraines. Les manifestations commémoratives se déroulent à Tchivanga, siège du parc dans le territoire de Kabare.
Jean-Luc M.