En marge de la commémoration de la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire, célébrée chaque 19 août, l’Association Action pour Enfants Oubliés (APEO) a relancé ses activités dans la province du Sud-Kivu ce jeudi 15 août. Cette année marque les 22 ans d’existence de l’organisation, un anniversaire soulignant plus de deux décennies d’engagement humanitaire.
Fondée il y a 22 ans, APEO a consacré son action à « sauver des vies par l’accompagnement et la prise en charge des enfants vulnérables, des jeunes filles et des femmes survivantes des crises multiformes », comme l’explique Solange Rubuye, la Fondatrice et Coordinatrice de l’organisation.
Selon Solange Rubuye, son engagement a été guidé par sa double vocation de femme et de mère.
« C’est cet engagement, tant en tant que femme que mère, qui m’a animée et maintenue pour aider ces enfants, ces jeunes filles et ces femmes », affirme-t-elle.
Pour marquer cet anniversaire, APEO a organisé une activité spéciale ce samedi dans les zones de Shabunda, Kabare, et Walungu.
Cette initiative vise à « encourager non seulement ceux qui travaillent dans l’organisation mais aussi pour l’humanité », ajoute Rubuye.
Elle souhaite également sensibiliser sur les difficultés traversées par le pays, tout en attirant l’attention sur les conditions précaires dans le Nord-Kivu.
L’événement a vu la participation de Rwambika Muzaliya, représentant du Gouverneur de province et Ministre Provincial en charge de la Santé, des Affaires Humanitaires, de l’Emploi et du Travail, ainsi que des Affaires sociales, Solidarité et bien-être.
Muzaliya a exprimé le soutien du gouvernement provincial à l’engagement de l’APEO.
« Pendant des conflits armés, ce sont souvent les mamans, les filles et les enfants qui subissent les plus grandes atrocités. Nous sommes là pour accompagner toute association et tout Congolais qui s’engage à lutter contre ces atrocités », a-t-il déclaré.
Au cours de l’activité, des jeunes, filles et enfants bénéficiaires de l’aide de l’APEO ont partagé leurs témoignages. L’un d’eux, pris en charge entre 2006 et 2022, a exprimé sa gratitude tout en évoquant les défis rencontrés.
« Le bon moment est l’effet d’être pris en charge par maman Solange étant orphelin de père et de mère. Le mauvais moment est lorsque les personnes ayant de l’influence dans la province ont décidé de spolier notre centre, faisant de nous des nomades », a-t-il confié.
Enfin, Solange Rubuye a appelé les autorités provinciales, nationales et internationales à soutenir l’APEO pour garantir la pérennité de ses activités.
« Nous demandons leur aide pour pérenniser nos actions et continuer à apporter notre soutien aux enfants et familles en détresse », a-t-elle conclu.
L’APEO continue ainsi son engagement en faveur des plus vulnérables, en espérant que cette relance permettra de renforcer l’impact de son action humanitaire dans la région.