Intervenons-nous

Après 2 ans et demi passés à la tête de la sous-délégation du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) au Sud-Kivu et au Maniema; Serge Zogg a annoncé ce jeudi 17 décembre 2020 qu’il cède son fauteuil à Stijn Houben, nouveau chef de la sous-délégation.

Lors d’un point de presse tenu à Bukavu, Serge Zogg a présenté le bilan de l’action humanitaire qu’il a conduit dans ces deux provinces de l’Est de la RDC les 30 derniers mois.

Il dit avoir constaté que la violence et les affrontements n’ont pas cessé dans région ces dernières années. La démobilisation des groupes armés congolais n’est pas achevée, les affrontements avec les groupes étrangers continuent; et les hauts plateaux d’Uvira et de Fizi ont connu une flambée de violences ethniques sans précédent, dit-il.

«Les conséquences pour les populations vivant dans des zones affectées par les affrontements et les combats continuent à être préoccupantes : Violence, Violences sexuelles, Déplacement massifs de la population, blessés par armes; séparation de membre de famille, pillage de centre de santé ou saccage de village; pour nommer juste quelques conséquences humanitaires graves causées par les conflits et autres situations de violence.» a dit Serge Zogg.

Le désormais ancien chef de la sous-délégation du CICR indique que c’est dans ce contexte « volatile et compliqué » que le CICR et son partenaire, la Croix Rouge de la RDC; ont continué inlassablement leurs activités humanitaires pour rendre aux victimes un peu d’humanité, de dignité et d’espoir.
Serge Zogg
Serge Zogg

Selon Serge Zogg, le défi majeur auquel le CICR a dû faire face est celui d’assurer la sécurité pour les agents humanitaires sur terrain. La continuité des opérations devient de plus en plus compliquée, selon lui; suite aux différentes attaques ciblées dont sont régulièrement victimes plusieurs membres des organisations humanitaires dans cette région.

«C’est donc avec une grande inquiétude, que j’ai dû constater ces derniers mois, une augmentation des actes criminels, braquages et kidnapping; visant les organisations humanitaires surtout dans le Sud du Sud-Kivu. Cette situation n’est pas tolérable, les organisations humanitaires ne doivent plus être la cible d’actes criminels; et doivent pouvoir faire sans entrave leur travail de venir en aide aux victimes et aux plus victimes vulnérables.» dit-il.

Un autre défi pour le CICR et ses collaborateurs de Bukavu et Uvira, ce sont les contraintes logistiques pour atteindre les populations affectées; qui se situent parfois dans des régions éloignées et escarpées difficile à atteindre, surtout en saison des pluies.

Mais malgré les contraintes sécuritaires, la crise sanitaire et les défis logistiques, Serge Zogg présente un bilan; qui montre sans doute que durant son mandat, le CICR a réussi à accéder aux populations affectées; et a conduit plusieurs activités humanitaires au Sud-Kivu et au Maniema.

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Le nouveau chef du CICR au Sud-Kivu et au Maniema a remercié son prédécesseur pour les initiatives qu’il a entreprises au profit des populations de l’Est de la RDC.

Stijn Houben reconnait que cette année la crise Covid-19 a perturbé les opérations du CICR, mais promet dès 2021 d’initier d’autre projets; et de continuer à travailler dans le cadre de la mission du CICR; notamment protéger la vie et la dignité des personnes touchées par les conflits armés et autres situations de violence, et leur porter assistance.

Museza Cikuru

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