La Société Civile du territoire de Rutshuru alerte sur la poursuite des massacres et des violations massives des droits humains commis contre les populations civiles par les rebelles du M23-AFC, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), dans cette partie de la province du Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué publié jeudi 25 septembre 2025, cette structure citoyenne affirme que ces atrocités constituent la continuité de celles documentées depuis 1996 dans le Rapport Mapping des Nations Unies.
Elle estime que ces crimes sont assimilables à « un génocide en cours », marqué par la poursuite des massacres, des déplacements forcés, des viols et des persécutions visant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, dans ce qu’elle décrit comme une indifférence inquiétante de la communauté internationale.
Lire aussi: Rutshuru : un bandit abattu lors d’une incursion armée à Buramba
La Société Civile salue le discours du Président de la République à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, au cours duquel il a qualifié ces crimes de génocide. Elle soutient également les positions du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et d’Amnesty International, qui réclament justice et réparations pour les victimes.
Cette organisation salue les efforts des États-Unis en faveur de la paix mais déplore leur « lenteur et leur passivité » dans l’application des décisions issues de l’Accord de Washington. Elle critique aussi l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’elle accuse de ne pas faire respecter la Résolution 2773 adoptée pour soutenir le retour de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.
La Société Civile de Rutshuru demande à l’ONU, à l’Union africaine, à l’Union européenne et à la Cour pénale internationale de reconnaître officiellement le caractère génocidaire de ces crimes et de poursuivre leurs auteurs.
Elle réaffirme enfin son engagement à défendre la dignité humaine et à porter la voix des victimes qu’elle considère comme oubliées.