Des voix s’élèvent pour condamner la mort d’un enfant samedi dernier à Kisharu dans le territoire de Rutshuru; au sortir d’un cachot de la Police Nationale Congolaise où sa mère était détenue. Kisharu est village située à une trentaine de kilomètres de Kiwanja sur la route Ishasha.
Le Conseil pour la Protection et la Promotion de la Femme et de l’Enfant-CPPFE dit condamner avec la dernière énergie cette détention au cachot de la PNC; d’une femme avec son enfant malade. Selon sa Coordonnatrice Neema Serutoke Claudine, c’est un comportement qui ne respecte pas la sacralité de la vie humaine.
Tout a commencé par un conflit entre deux familles de Kisharu, une femme accusant d’autres d’anthropophagie, indique une source de la Société Civile dans cette zone. L’affaire est vite portée devant un Officier de la Police Judiciaire de la PNC à Kisharu.
Cet officier a interpellé trois femmes accusées d’anthropophagie. L’une d’elles sortait du centre de santé de la place où elle et son enfant étaient admis pour les soins. A en croire notre source, cet enfant a été transféré à l’Hôpital de référence de Nyamilima pour y poursuivre les soins.
Mais l’Officier de la PNC a détenu au cachot la femme et son enfant malade. Il ne les a libérés que lorsque l’état de santé de l’enfant s’est compliqué davantage. Celui-ci s’est éteint à quelque mètres de ce lieu de détention.
Une source au sein de la Police Nationale Congolaise en territoire de Rutshuru affirme que la mère de l’enfant malade n’était pas concernée dans le dossier. Selon elle, cette femme avait accompagné sa fille qui était interpellée par la police. Et comme elle tenait à l’assister, cette femme est restée en dépit de la détérioration de la santé de son enfant.
Pendant ce temps, ce sont des structures citoyennes qui demandent une enquête, pour établir les responsabilités. Elles en appellent aussi au renforcement des capacités des éléments de la Police sur place; pour leur permettre de bien exercer leur travail.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru