Les activités scolaires ont timidement repris ce lundi 23 septembre 2024 à Kiseguro, une localité du groupement de Binza en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Cette reprise intervient après une semaine de suspension des cours dans tous les établissements scolaires de la Sous-Division éducative Rutshuru 4, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Malgré cette reprise, des inquiétudes persistent parmi la population concernant l’envoi des enfants à l’école. De plus, plusieurs familles restent encore en déplacement.
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Dans certains établissements de Kiseguro, le nombre d’élèves présents est très réduit. Par exemple, dans une salle de classe comptant plus de 30 élèves, moins de 10 élèves se sont présentés. D’autres écoles n’ont même enregistré aucune présence d’élèves.
« Les cours ont repris ce lundi ici à Kiseguro, mais avec une grande timidité. Dans une classe de 30 ou 40 inscrits, seuls 3 à 6 élèves se présentent, ou tout au plus 10. Cela nous étonne. Il y a aussi des écoles où les classes sont vides. Là où nous avons quelques élèves, nous parvenons à étudier quelques heures seulement avant de retourner à la maison », confie un enseignant de la région.
La suspension des cours a été effective depuis le lundi 15 septembre, en raison du déplacement massif de la population de cette agglomération.
Ce déplacement a été principalement causé par l’interdiction d’accès aux activités champêtres imposée par le M23, ainsi que par plusieurs violations des droits de l’homme signalées, incluant des meurtres, des tortures et d’autres atrocités.
En parallèle à cette situation sécuritaire précaire, la situation économique demeure totalement déséquilibrée, laissant les parents dans le doute quant à la prise en charge scolaire de leurs enfants.
Certaines sources indiquent que les rebelles ont tenu un meeting populaire à Kiseguro, au cours duquel certaines mesures antérieures ont été assouplies. C’est grâce à cet assouplissement que les activités scolaires ont pu reprendre.