Le Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 est sérieusement menacé depuis son dernier tweet pour condamner les tueries de Kipupu à Itombwe au Sud-Kivu.Mais Robert Njangala, Coordonnateur de l’organisation SAJECEK Forces Vives rappelle que le Docteur Mukwege est une «fierté pour le peuple congolais ».
Alors que circule sur les réseaux sociaux un appel à signer une pétition pour demander le retrait du Prix Nobel au Docteur Mukwege, Robert Njangala répond : son combat contre les violences sexuelles et contre l’impunité qui caractérise les crimes graves commis en RDC, dérange les ennemis de la RDC.
«Les auteurs des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes de génocide commis au Congo, tel que l’indique le rapport Mapping sont enragés. Depuis la dénonciation des massacres de Kipupu, le Docteur Mukwege est la cible de la haine, de l’acharnement, des intimidations et des menaces de ceux qui croient avoir le monopole de massacrer la population congolaise en toute impunité. Dévoilés dans leur hypocrisie criminelle, ils viennent de lancer une soi-disant pétition demandant le retrait du Prix Nobel de la Paix au Dr Mukwege. C’est curieux cette démarche haineuse », s’étonne Njangala.
Njangala conclut donc qu’il faut ne pas se reconnaître congolais pour soutenir qu’un prix Nobel attribué au peuple congolais soit retiré à Denis Mukwege.
«Ils ont oublié que ce prix appartient au peuple congolais. Il n’y a que des non-congolais qui peuvent soutenir une pareille démarche honteuse. Pourquoi les gens sont dérangés par le rapport Mapping ? Pourquoi préfèrent-ils réduire au silence le Prix Nobel ? La justice n’est pas une vengeance, notre soutien au Prix Noble est indéfectible. Son combat est le nôtre », tranche Robert Njangala.
Contexte
Le village de Kipupu, secteur d’Itombwe en territoire de Mwenga, au Sud-Kivu, avait été attaqué la nuit du 16 au 17 juillet dernier par des groupes armés Twirwaneho.
Le gouvernement national avait fait état de 17 morts et 205 disparus.
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Ces miliciens Twirwaneho qui avaient revendiqué cette attaque, le lendemain avait nié avoir tué des civils mais étaient dans le combat de récupération de leur bétail ravi par des maï-maï et dont selon eux, le siège se trouvait dans ce village de Kipupu.
Quelques jours plus tard, le Docteur Denis Mukwege condamne cet acte via son compte twitter.
Selon le docteur Mukwege, ceux qui ont commis ces affres à Kipupu dans le secteur d’Itombwe à Mwenga, sont ceux qui ont toujours tué depuis 1996.
Pour lui, le décompte macabre des morts continue parce que nombreux des auteurs sont toujours libres et jouissent de l’impunité qui règne au pays. Il demande justice.
“Ce sont les mêmes qui continuent à tuer en RDC. Les comptes macabres de Kipupu sont dans la ligne droite des massacres qui frappent la RDC depuis 1996. Tant que l’impunité perdurera et que les recommandations du rapport mapping des Nations-Unies seront ignorées les massacres des congolais continueront”, s’indigne le prix Nobel congolais.
Depuis, le Docteur Denis Mukwege fait face non seulement à une campagne de dénigrement organisée sur les réseaux sociaux mais également à des menaces contre sa personne et ses proches.
Plusieurs organisations et personnalités de la Société Civile n’ont cessé d’apporter leur soutien à Denis Mukwege depuis ces menaces.
Entre-temps, l’homme de Panzi refuse de capituler. « Aucune malversation intellectuelle, aucune menace, aucune utilisation de la peur, ne m’empêchera de m’exprimer sur la réalité des atrocités que vivent les populations de mon pays et dont je soigne les séquelles tous les jours dans mon hôpital à Bukavu” a dit Denis Mukwege, dans un appel à la paix de fin juillet dernier.
Un commentaire
Ce sont des gens comme ça dont le Congo à besoin, merci de levé la voix pour notre peuple, demander que le prix Nobel soit retirée c’est oublier notre identité, c’est oublier notre histoire et je doute que Un congolais oublie son histoire. C’est triste,