Le Mouvement d’Élite pour la Démocratie et le Vrai Changement (MDVC) met en garde le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et celui du Parlement, Jean-Michel Sama Lukonde, en les appelant à prendre leurs responsabilités face à la proposition de modification de la Constitution.
Dans un communiqué de presse rendu public le 2 octobre 2024, consulté par La Prunelle RDC, ce parti d’opposition s’oppose catégoriquement à tout changement de la Constitution visant à accorder au président de la République un mandat de 7 ans renouvelable plusieurs fois.
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« Du changement de la Constitution dans le but d’accorder au président de la République un mandat de 7 ans renouvelable plusieurs fois, le MDVC appelle le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale à prendre leurs responsabilités. L’honorable Vital Kamerhe et Sama Lukonde, le peuple congolais vous tient à l’œil, alors que nos priorités sont l’éducation de nos enfants et la sécurité nationale, qui sont en péril. Sauf si, pour vous, cela s’avère n’être que des faits divers », écrit ce parti politique.
Pour le MDVC, le régime en place n’a réussi dans aucun secteur. Il souligne que les enseignants sont en grande détresse, touchant un salaire dérisoire de 85 dollars par mois, et qu’une partie du pays est sous état de siège en raison de l’agression du M23, soutenu par le Rwanda.
Le parti politique appelle le peuple congolais à barrer la route à ce plan diabolique visant à renforcer davantage le chaos dans le pays. « On ne prime pas une équipe qui a échoué par la reconduction », conclut le Mouvement d’Élite pour la Démocratie et le Vrai Changement (MDVC).
Il est à noter que la Société Civile du Sud-Kivu prévoit également de relancer la campagne « Ne touchez pas à ma Constitution » pour s’opposer au changement de la Constitution.
Dans un point de presse tenu le 30 septembre 2024, le bureau de coordination a été très critique à l’égard de cette proposition de modification de la Constitution, en particulier concernant les articles verrouillés.
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Ce dernier a également rappelé qu’une partie du pays est en guerre et qu’il n’est pas envisageable de tenir un référendum alors que le Nord-Kivu et l’Ituri sont sous état de siège.