Ancien député national, ancien Sénateur, Moïse Nyarugabo s’invite dans le débat autour du changement de la Constitution préconisé par le Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi alors qu’il s’adressait à des habitants de Kisangani dans la province de la Tshopo.
Ce cadre du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), dénonce d’abord un manque de cohérence dans le chef des défenseurs actuels du changement de la Constitution par rapport à leur lutte dans l’opposition.
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« Quelqu’un avait dit que la Constitution n’était pas le problème du Congo. Opposé au changement de celle-ci, il y a eu mort d’hommes », faisant sûrement référence au combat de l’opposition d’alors incarnée par le Parti UDPS du Président Tshisekedi.
Cet ancien député national élu d’Uvira s’interroge sur les dernières sorties médiatiques des membres de l’UDPS et du porte-parole du gouvernement congolais.
Un jour, poursuit-il, « Kabuya [SG UDPS] annonce la révision, Muyaya (PP du Gouvernement] dément, que ce n’est pas à l’ordre du jour. Quelques semaines après, le Président confirme. Qui est le dindon de la farce ? ».
A Kisangani, Tshisekedi a affirmé que ce changement pourrait réduire le temps nécessaire à la formation du gouvernement, actuellement jugé trop long, dénonçant une constitution rédigée par « des étrangers ».
« Notre Constitution n’est pas adéquate. Elle nécessite que les esprits éclairés de notre pays se réunissent pour réfléchir à son amélioration. Cependant, certains ennemis tentent de tirer parti de la situation pour semer la confusion », a-t-il déclaré.
Le Chef de l’Etat n’a pas clairement dit qu’il ne visait pas à changer la Constitution pour rester au pouvoir en touchant aux articles verrouillés. Tshisekedi a seulement rappelé que cela nécessitait un référendum.
Mauvaise Constitution ? s’interroge Nyarugabo, pour qui le problème le problème est ailleurs, rappelant que « C’est toujours mauvais de toucher au fruit interdit ».
« C’est elle qui oblige à voyager sans arrêt, à détourner sans gêne, à perdre la guerre à chaque combat? A tuer des prisonniers sans nombre etc…Pourtant elle vous a fait élire deux fois sans s’en plaindre. C’est toujours mauvais de toucher au fruit interdit ».
Nyarugabo reconnaît tout de même que la Constitution prévoit les modalités de sa propre révision.
« Mais le choix du moment, l’opportunité, l’urgence, les matières à réviser cachent mal l’intention. Trouvez de bonnes raisons. En plus honnêtement, il y a plus important, urgent et mieux à faire. La Diversion ? », conclut-il sur son compte X (anciennement Twitter).
La position de Moïse Nyarugabo s’ajoute à plusieurs autres opinions qui s’opposent au changement de la Constitution en RDC.
Dans sa sortie médiatique, le Secrétaire général avait suggéré que le mandat présidentiel de 5 ans renouvelables n’était pas suffisant pour gouverner un pays comme la RDC et avait suggéré 7 ans. Les opposants comme Martin Fayulu avertissent qu’ils ne permettront pas que cela se fasse. La Société Civile du Sud-Kivu, elle, a rappelé qu’elle avait déjà lancé la campagne : « Ne touchez pas à ma Constitution ».
2 commentaires
Un étranger comme MOISE NYARUGABO n’a pas de leçon à donner en RDC,
Qu’il parte au RWANDA, son pays où il sera libre de dire tout ce qu’il veut.
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