« J’ai parcouru le monde durant ces 17 derniers mois pour porter notre message, celui de l’aspiration du peuple congolais à la paix ; une paix sincère et durable avec tous, dans le cadre d’une coopération économique fondée sur des intérêts mutuels bien compris ».
Ces propos de Félix Tshisekedi, Président de la RDC au cours du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Durant ces déplacements, le Chef de l’Etat congolais dit avoir reçu partout un accueil enthousiaste, parfois au-delà des attentes, « et la voix de la RDC dans le concert des Nations compte désormais plus qu’avant ».
Le Chef de l’Etat Congolais rappelle également que son pays assure désormais les médiations de paix et offre ses bons offices pour des pays en conflits.
« Notre pays naguère victime de guerres d’agression, assure désormais des médiations de paix et offre ses bons offices, notamment entre l’Egypte et l’Ethiopie, en rapport avec le différend relatif aux eaux du bassin du Nil, ou encore aux côtés de l’Angola, pour la recherche de la paix entre le Rwanda et l’Ouganda, dans l’intérêt de la paix dans l’ensemble de la sous- région des Grands-Lacs » se réjouit Félix Tshisekedi.
Des déplacements qui ont rapporté des milliards de dollars
Les déplacements de Tshisekedi n’ont pas seulement permis d’améliorer l’image du pays si on en croit à ses dires.
Il affirme que ses nombreux déplacements ont également hissé la coopération au développement en faveur de la RDC « à un niveau sans précédent ».
« Rien que pour la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, depuis février 2019 jusqu’à ce jour, notre pays a mobilisé plus de 3,4 milliards de dollars en dons et en prêts approuvés par ces 2 institutions, desquels environ un milliard ont déjà été décaissés » dit-il.
Au niveau bilatéral, les nouveaux engagements financiers générés en faveur du Congo à la suite de cette intense activité diplomatique dépassent le milliard de dollars, dont plus de 600 millions rien que pour les Etats-Unis d’Amérique, pays avec lequel le Congo a établi « une relation privilégiée et stratégique ».
« J’ai cependant constaté que les flux d’aide publique approuvés en faveur de la RDC tardent souvent à être décaissés, parfois jusqu’à 11 mois de retard, à cause de pesanteurs inexplicables, voire inacceptables, liées aux formalités administratives et législatives de mise en vigueur des différents accords de dons ou de prêts. L’urgence de nos défis économiques et humains ne peut continuer de s’accommoder à de tels atermoiements funestes » plaide Tshisekedi.
Disons que cette référence aux fonds mobilisés sur le plan international à travers ses déplacements est diversement commentée dans l’opinion. Nombreux pensent qu’on a assisté à un Chef d’Etat qui croît plus aux aides qu’à la capacité de son pays à générer des ressources. Il s’agit, pour un acteur politique d’une autre preuve que Tshisekedi « brade à vil prix » la souveraineté de la RDC pour faire des beaux yeux aux puissances occidentales.
Gracieuse Wany S.