La situation de protection des civils, droits humains et paix est demeurée de plus en plus terrorisante et intenable dans les territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga dans la Province du Sud- Kivu, et en Territoire de Kabambare dans la Province du Maniema avec des affrontements pour la période du mois d’Octobre 2021.
Dans son rapport du mois d’Octobre, le Réseau de Protection des Civils (RLPC) pointe la porosité des frontières qui a conduit à des infiltrations des groupes armés au Sud-Kivu et dans le Maniema. En effet, des affrontements ont émaillé ces régions au cours du mois d’Octobre.
Lire aussi: Sud-Kivu : le RLPC peint un mois d’octobre rouge dans le sud
Il y a entre autre le Groupe armé Gumino contre les FARDC à Mikenge, le Groupe armé Batwa du Commandant Mundus contre les positions de l’armée, les groupes armés à connotation ethnique entre eux notamment la coalition Mai-Mai-Bilozebishambuke contre la coalition des Gumino-Twirwaneho-Androïd sont à la base des dégâts énormes matériels et humains.
« Il est observé et rapporté des cas de kidnapping, des vols à mains armées, de cas de justice populaire et cas des viols et violences sexuelles, les incendies de villages, le vol et destruction des bétails, récoltes et cultures, les assassinats, meurtre et exécution sommaire, les pillages de biens des civils, les tortures, intimidations, menaces de mort, ainsi que le déplacement massif des milliers de populations civiles de communautés et tribus confondues surtout en Territoire de Fizi et Mwenga au Sud- Kivu et de Kabambare au Maniema. A ceux-là s’ajoutent les discours de haine et incitatifs à la haine qui détruisent à petit feu la cohésion sociale des petits villageois qui n’y sont pour rien dans les intérêts socio-économico-politiques de cette guerre, accroissent la haine, le rancœur, l’hypocrisie et par conséquent des conflits latents qui risquent de faire amener sur la table de la manipulation populiste une globalisation communautaire de la situation. », lit-on dans ce rapport.
A en croire ce rapport, la situation se serait détériorée suite à l’absence macabre de l’autorité de l’Etat, soit par l’absence d’un effectif conséquent des forces de sécurité, soit d’une absence totale des FARDC dans plusieurs villages de la région du sud-sud.
Lire aussi: Sud-Kivu : le RLPC rapporte 21 cas de justice populaire en septembre, liés aux accusations de vol et de sorcellerie
« Autres facteurs favorisants l’éclatement de la situation seraient entre autre ; le dynamisme des groupes armés locaux et étrangers qui veulent contrôler les ressources. Pour le cas d’espèce, le Groupe armé de Bambuti dans le Territoire de Kabambare qui terrorise les civils par les intimidations, l’enregistrement des enfants dans les groupes armés, les assassinats, les pillages et attaques des civils commerçants. Après avoir été délogée de Kamombo et être poursuivie dans le groupement de Bijombo, la coalition Gumino-Twirwaneho-Androïde à connotation Banyamulenge qui vit en errant dans les montagnes des moyens et hauts plateaux s’illustre dans les attaques en guet-apens contre les Fardc, les attaques dans les moyens plateaux contre les villages majoritaires Fuliru, Bembe, et Nyindu pour chercher leurs bétails que les Maï-Maï auraient volés. Cette campagne est entachée des débordements poussant les autres groupes armés à répondre par la violence. » poursuit-il.
Disons que ce rapport de Monitoring sur la situation de protection des Civils et droits humains couvre une partie de l’Est de la RD Congo qui continue à subir des affres d’affrontements armés entre les forces loyalistes et les groupes armés locaux et étrangers d’une part, et les groupes armés locaux soit à caractère ethnique entre eux.
2 commentaires
Pingback: Sud-Kivu : 5 personnes Kidnappés à Fizi et Uvira en quelques jours (RLPC) - La Prunelle RDC
Pingback: Sud-Kivu : plusieurs attaques de groupes armés enregistrées du 26 au 31 mai 2023 à Fizi - La Prunelle RDC