Une contribution de 12,4 millions de dollars de l’Union européenne (UE) a permis au Programme alimentaire mondial (PAM) de fournir en 2021, une assistance en espèces aux Congolais, extrêmement vulnérables de l’est de la RDC.
Alors que l’une des plus grandes crises alimentaires au monde ne semble guère s’atténuer en RDC, le PAM a pu fournir, grâce à ce financement du Service d’aide humanitaire et de protection civile de l’UE (ECHO), une assistance monétaire dans cinq provinces de la RDC (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika et Haut-Katanga).
«De nombreuses zones sont confrontées à des conditions de faim alarmantes, notamment en raison du conflit armé en cours. Avec les fonds de donateurs complémentaires, le financement de l’UE a permis au PAM d’atteindre plus d’un million de personnes dans ces régions depuis le début de l’année,» a fait savoir le PAM, dans un communiqué publié ce mardi 30 novembre 2021.
L’aide de l’Union européenne constitue donc une rare bouffée d’oxygène pour des Congolais comme Masika Teodozia, agricultrice, qui compte parmi les centaines de milliers de personnes déplacées par le conflit dans la province du Nord-Kivu.
Cette aide financière lui permettra de construire une petite cuisine dans la maison qu’elle partage avec sa famille nombreuse.
« Nos moyens de subsistance ont été détruits par les attaques répétées. Nous ne nous rendons plus dans nos champs de peur d’être massacrés par les groupes armés, », a déclaré Teodozia, qui cultive normalement des haricots, du manioc et du maïs – mais ne récolte désormais que les cultures les plus proches de son domicile, où il existe une relative sécurité.
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« Les conclusions de l’IPC sont un appel collectif à l’action pour donner aux femmes comme Teodozia et aux autres en RDC l’avenir qu’elles méritent. Des donateurs fidèles et généreux comme ECHO peuvent aider cette nation à le réaliser, » a déclaré Peter Musoko, Directeur de pays et représentant du PAM en RDC.
Signalons que les nouvelles conclusions des experts tirées du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), montrent qu’environ 27 millions de personnes en RDC sont confrontées à une insécurité alimentaire de crise ou d’urgence (phase 3 et 4 de l’IPC). Sans une assistance renforcée, cette situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.
Magloire Tsongo, depuis Goma