Le Front Commun pour le Congo (FCC) est appelé à retirer la proposition de loi initiée par deux de ses députés nationaux à l’Assemblée nationale.
Cet appel est contenu dans une déclaration rendue publique par les groupes parlementaires de l’opposition à Kinshasa ce vendredi 26 juin relative aux propositions de lois en Examen à l’Assemblée Nationale.
Les groupes révèlent que depuis plusieurs mois, les hauts cadres du pouvoir en place, plus spécialement ceux du FCC, ont entrepris des initiatives visant à « menacer, torpiller et influencer le cours des événements dans le domaine judiciaire » avec la seule préoccupation de cautionner l’impunité des membres de leur famille politique et d’autres intérêts obscures.
Ils font savoir que les mêmes « officines politiques » ont peaufiné une autre combine à travers des propositions de lois dans le but de miner l’environnement démocratique dans le Pays.
« Ces trois propositions de lois initiées par les députés du FCC, violent de manière flagrante les articles 82, 149 et 152 de la constitution et remettent en cause les dispositions de l’article 220 qui classe l’indépendance de la justice parmi les matières immuables », indiquent-ils.
Ces derniers condamnent avec la dernière énergie, cette démarche tendant à vider la justice congolaise de son indépendance qui pourtant constitue le socle de la démocratie et de l’Etat de droit.
« Nous exigeons au FCC le retrait de ses ténébreuses propositions de loi, en faisant savoir que toute tentative de les faire passer en force se heurtera inévitablement à une mobilisation générale de la population pour y faire. »
« Refusons de cautionner l’imposture et prévenons l’opinion tant nationale qu’internationale que les groupes parlementaires de l’opposition ne participeront à aucune séance plénière qui aurait pour objet de voter ces propositions de loi unique », lit-on dans cette déclaration.
Les groupes parlementaires de l’opposition appellent la population à redoubler de vigilance au regard du risque de confiscation de la démocratie.
Ils invitent en outre chaque citoyen congolais à bannir la violence sous toutes ses formes et à agir dans le strict respect de la constitution et des lois de la République.
Joël Mugisho