La Coordination provinciale de la Société civile Forces vives du Nord-Kivu dénonce « l’indifférence notoire qui caractérise le gouvernement de la République démocratique du Congo dans la guerre contre le M23-RDF-AFC ». Cette structure, recommande de mettre fin au cessez-le-feu unilatéral observé par les FARDC. Inquiétude exprimée dans un communiqué de presse de cette structure, parvenu à La Prunelle RDC ce Mercredi 07 Août 2024.
La Coordination provinciale de la Société civile Forces vives du Nord-Kivu note que depuis l’arrivée de la force de l’East African Community EAC, et la demande de la communauté internationale imposant un cessez-le-feu aux parties en guerre, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ne font que laisser les espaces à l’ennemi devant lequel elles opposent deux tactiques de combat très décriées notamment la défensive et le repli stratégique des longs kilomètres. Ce, sans initiative de reconquête des espaces sous l’emprise des terroristes M23-RDF-AFC.
Ce comportement « augure du jour au jour un climat de désespoir dans le chef de la population du Nord-Kivu en ce sens que le gouvernement affiche aussi l’attitude d’adhésion à cette manœuvre des FARDC, consistant à donner à l’ennemi des localités sans combattre afin d’étoffer son argumentaire pour obtenir des négociations directes tant recherchées ».
Dans ce communiqué signé par son Président John Banyene, la Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu rappelle que les informations récentes démontrent que c’est sous la trêve humanitaire allant de la semaine du 24 au 31 Juillet 2024 que le M23-RDF-AFC a conquis des entités aux environs du village de Kahira en Chefferie des Bashali en territoire de Masisi mais aussi la prise des villages de Nkwenda, Kiseguro, Katwiguro, Kisharo, Buramba, Nyamilima, Buganza, Ishasha et Nyakakoma du 2 au 6 Août 2024.
Par ailleurs, les acteurs sociaux de cette structure s’étonnent de constater que le groupement stratégique de Binza venait de passer plus d’un an étant abandonné par les FARDC et laissé sous le contrôle des volontaires pour la défense de la Patrie Wazalendo, mal équipés et mal organisés au vu et au su du gouvernement.
Cet aspect expose déjà les villes de Butembo et de Beni, aux avancées du M23-RDF-AFC qui pourraient se servir du Lac Edouard à Nyakakoma et à Vitshumbi pour y parvenir.
Le Bureau de la Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu, poursuit que le gouvernement s’est beaucoup focalisé sur le respect d’un cessez-le-feu unilatéral et imaginaire qui le lie les mains et les FARDC mettant en danger ses citoyens et citoyennes assez, y compris son territoire national.
« Le Gouvernement est-il en train de préparer stratégiquement la population du Nord-Kivu de son intention de céder aux demandes du M23-RDF-AFC ? Y-a-t-il une volonté réelle pour le Gouvernement d’en finir avec la guerre à l’Est ? », se demande cette structure.
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Face à cette situation inquiétante, elle rappelle au Président de la République, à tout le gouvernement, que le M23-RDF-AFC n’a et n’aura jamais l’intention d’arrêter son expansion nourrit par les velléités de recherche du pouvoir, de la terre, de l’identité et des ressources naturelles.
Au vu de la dégradation rapide de la situation sécuritaire sur terrain due aux avancées du M23-RDF-AFC, le Bureau de la Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu recommande au chef de l’Etat et au commandant suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise de mettre fin au cessez le feu unilatéral observé par les FARDC et ordonner urgemment l’organisation des opérations militaires foudroyantes généralisées, sur toutes les lignes des fronts en vue de reconquérir tous les espaces sous l’emprise de l’ennemi.
Elle demande aussi d’organiser un suivi de proximité des opérations militaires afin de se rassurer de leur effectivité et de la bonne gestion des moyens qui y sont affectés.
Au Chef d’Etat Major Général des FARDC de procéder à la suppression de plusieurs commandements et remettre tout au seul commandant de la 34ème région militaire, comme c’est fut en 2013 où les bons résultats ont été palpables.
Enfin, à la population civile, la Société Civile du Nord-Kivu demande de se préparer pour des manifestations populaires pour demander la paix et la sécurité dans notre province martyre du Nord-Kivu.
Séraphin Mapenzi