Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) dit noter avec inquiétude, la montée des discours incitatifs à la discrimination et à l’hostilité, par des leaders politiques en RDC.
Dans une communication faite ce vendredi 13 janvier 2023, le bureau onusien indique que cette rhétorique « inflammatoire », répréhensible par la loi, est de nature à « accentuer le sentiment d’exclusion, de discrimination », et inciter les populations à l’hostilité et à la violence dans un contexte préélectoral.
«Ces messages sont attentatoires à la dignité humaine et peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la paix, la sécurité et la cohésion nationale,» indique-t-il.
Le BCNUDH réitère son appel pressant aux leaders et membres de partis politiques, membres de la Société Civile, influenceurs et leaders communautaires et religieux à la retenue et à « privilégier des discours respectueux de la liberté et de la dignité humaine ».
Il dit soutenir, par ailleurs, l’engagement pris par les hautes autorités à prévenir les discours de haine dans la société congolaise.
Le BCNUDH encourage à l’ouverture systématique d’enquêtes sur ce type d’incidents et à traduire les auteurs, quel que soient leur rang, origine, devant les institutions compétentes.
Pour rappel, Didier Budimbu, Ministre des Hydrocarbures, a récemment qualifié Moïse Katumbi de « chauve-souris », lors d’une tournée à Lubumbashi, affirmant par la suite, qu’il n’était pas congolais. Mêmes allégations du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa, qui avait indiqué, lors d’une mission au Sud Ubangi, que tout celui qui n’est pas né d’un père congolais est « notre ennemi ».
En Conseil des Ministres ce vendredi, Félix Tshisekedi a dit désapprouver ces discours des Ministres du Commerce extérieur et des Hydrocarbures. Pour lui, les membres du Gouvernement doivent prêcher par l’exemple, en évitant la discrimination.
Museza Cikuru
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