Intervenons-nous

L’ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega, dit reconnaître que les différents troubles; rebellions et mouvements de libération qu’il y a eu au Congo, ont effectivement occasionné des morts.

Il l’a dit à Radio Okapi, après une manifestation organisée à Kinshasa par des mouvements citoyens pour exiger son départ. Ces mouvements citoyens et quelques associations l’accusent d’avoir tenu des propos négationnistes; en rapport avec le massacre de Kasika, au Sud-Kivu en aout 1998.

«Incohérence flagrante entre image et histoire. Narratif simple pour des accusations graves. Accuser sans évidence s’appelle calomnie. Villages sans non, 1.100 morts avec deux noms. Circonstances de crimes et identité de criminels non dévoilée. Accusation ou propagande ?» avait réagi l’Ambassadeur rwandais sur un tweet sur le massacre de Kasika.

Vincent Karega estime qu’il y a eu beaucoup des distorsions dans ce qu’il avait publié sur son compte tweeter; a dit n’avoir jamais nié que les violences en RDC ont eu des morts.

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«Il y a eu beaucoup des distorsions dans ce que je disais. On parle de ma position négationniste par rapport aux morts en RDC. Je n’ai jamais dit et je ne dirai jamais que les troubles qu’il y a eu en RDC; n’ont pas occasionné des morts. Il y a eu des morts même avant la présence des Rwandais; et même après la présence des Rwandais en RDC. Donc, je n’ai jamais nié que les violences en RDC ont eu des morts, que les différentes rebellions, tous les mouvements des libérations ou des réclamations des droits; tribaux et autres n’ont jamais occasionné des morts. Mais pas pour dire que je n’accepte pas qu’il y ait eu des morts ou que je ne reconnais pas la peine de ceux qui auraient perdu leurs membres des familles. » a-t-il dit.

Celui-ci dit également accepter que s’il y a eu génocide, et que si les différentes conditions sont réunies, il soit ainsi appelé.

Cependant, Paul Kagame s’est brièvement exprimé sur les accusations des crimes commis par l’armée rwandaise. Au cours d’un échange avec ses compatriotes, il a botté en touche et est revenu sur la position qu’il a toujours défendue; pointant du doigt la responsabilité de certains pays occidentaux et de la communauté dite internationale.

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«S’ils veulent qu’on rentre dans l’histoire,  on se rendra rapidement compte qu’ils sont eux-mêmes plus responsables dans la tragédie du Congo ou du Rwanda. Les auteurs du rapport mapping prennent le Rwanda pour bouc-émissaire pour cacher leur propre implication. C’est pour obtenir les faveurs des congolais considérés comme victimes face aux bourreaux rwandais. Ils ne voient pas d’un bon œil les bonnes relations pouvant exister entre les deux pays.» a-t-il dit.

Le rapport du projet Mapping (à lire ici) documente les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire, commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC. Ce document dense et détaillé, basé sur des enquêtes et des recherches rigoureuses, est le fruit d’un travail d’un an effectué par une équipe d’experts des Nations Unies spécialisés en droits humains. Il couvre l’un des chapitres les plus tragiques de l’histoire récente de la RDC.

Selon le Docteur Mukwege, ce rapport est avant tout une véritable cartographie, un inventaire documentant 617 «incidents» violents commis entre 1993 et 2003 qui suggèrent que des sérieuses violations des droits humains et du droit humanitaire ont été commises. «Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Certains actes pourraient même être constitutifs du crime de génocide s’ils étaient portés à la connaissance d’un tribunal compétent.»

Museza Cikuru

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