Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fermement condamné l’arrestation de Delly Sesanga, opposant politique et président du parti Envol, survenue ce jeudi 14 novembre 2024. Sesanga a été interpellé lors d’une marche pacifique visant à protester contre une proposition de révision constitutionnelle initiée par le pouvoir en place.
Lors du Conseil des ministres tenu ce vendredi 15 novembre 2024, Félix Tshisekedi a rappelé l’importance de respecter les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression consacrée par l’article 20 de la Constitution. Cet article stipule que :
« Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, les cris ou l’image, dans le respect des lois, de l’ordre public et des bonnes mœurs. »
Le Président a également critiqué les méthodes employées par certains agents de la Police nationale congolaise lors de l’interpellation de Delly Sesanga.
« Peu importe les motifs de l’interpellation de cet acteur politique, les méthodes utilisées par les éléments de la police ne devraient en aucun cas inclure des brutalités, qui sont inacceptables. », a déploré Félix Tshisekedi cité par Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement.
En réponse à cet incident, le chef de l’État a instruit le ministre de l’Intérieur de prendre des mesures préventives pour éviter tout « dérapage similaire » à l’avenir.
Il a également insisté sur la nécessité d’un encadrement rigoureux des manifestations publiques afin que de tels abus ne se reproduisent plus au sein des rangs de la Police nationale congolaise.
Par ailleurs, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, a évoqué que l’arrestation de Delly Sesanga serait une « technique de protection » employée par les forces de l’ordre pour assurer la sécurité du président du parti Envol.