Durant le mois d’octobre 2020, le BCNUDH a documenté 611 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une diminution de près de 16% par rapport au mois de septembre (726 violations).
Selon la note mensuelle du BCNUDH, cette diminution reflète la baisse de 19% du nombre de violations attribuables à des agents de l’État; ainsi que d’une diminution de 13% d’atteintes commises par des combattants de groupes armés.
Tout particulièrement, le BCNUDH a documenté une baisse importante du nombre des violations des droits de l’homme, commises par des militaires des FARDC; dans la province du Nord-Kivu; et du nombre d’atteintes par des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni.
Comme toujours, la note renseigne que près de 92% des violations documentées en octobre 2020; ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC (559 violations). Ils ont entrainés la mort d’au moins 175 civils, dont 26 femmes et 20 enfants.
A l’instar du mois précédent, la majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province du Nord-Kivu (286 violations, soit 51% des violations), suivie notamment de l’Ituri (89 violations), du Tanganyika (67 violations) et du Sud-Kivu (42 violations).
Dans les provinces non affectées par les conflits, 51 violations des droits de l’homme ont été documentées en octobre 2020; soit 8% des violations documentées sur l’ensemble du territoire.
Des agents de l’Etat, les principaux auteurs des violations
Il s’agit principalement de 15 violations du droit à la vie (34 victimes, y compris 12 victimes d’exécutions extrajudiciaires dont une femme et un enfant); 12 violations du droit à l’intégrité physique (62 victimes, y compris 25 femmes et un enfant victimes de violences sexuelles); 12 violations du droit à la liberté età la sécurité de la personne (251 victimes) et huit violations du droit à la propriété.
Par ailleurs, la note indique que la totalité de ces violations est attribuable à des agents de l’État; dont 41% à des agents de la PNC (21 violations); 29% à des militaires des FARDC (15 violations), 8% à des agents de l’ANR (quatre violations) et 22% à divers agents de l’Etat (11 violations).
Elle explique que les violations commises dans ces provinces ont principalement été enregistrées dans les provinces du Haut-Katanga (26 violations), Kinshasa (12 violations) et Kwango (cinq violations).
Judith Maroy