Des jeunes se réclamant de la Ligue des jeunes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) au Sud-Kivu affirment avoir appris avec « la plus grande stupéfaction » l’ « enlèvement » du secrétaire permanent du parti, le professeur Emmanuel Ramazani Shadari, survenu dans la nuit du 16 décembre 2025 à Kinshasa. Selon cette structure juvénile, l’opposant aurait été emmené vers une destination inconnue par des hommes en uniforme, sans qu’aucune information officielle ne soit communiquée jusqu’à présent sur son sort.
Dans une déclaration rendue publique, ces jeunes du PPRD Sud-Kivu qualifient cet acte de nouvelle étape dans ce qu’ils décrivent comme une série de manœuvres visant à réduire au silence l’opposition congolaise. Ils estiment que cet enlèvement intervient après, selon leurs termes, le « musèlement » de l’autorité morale du parti, l’ancien président Joseph Kabila Kabange, ainsi que des pressions exercées contre sa famille biologique et politique.
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Pour ces jeunes du PPRD Sud-Kivu, l’arrestation ou l’enlèvement du professeur Ramazani Shadari constitue « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». ils accusent les tenants du pouvoir actuel de chercher à faire disparaître le PPRD de la scène politique nationale et à étouffer toute voix dissidente en République démocratique du Congo.
Dans leur déclaration, ces jeunes du PPRD Sud-Kivu prennent à témoin la communauté nationale et internationale de ce qu’ils qualifient d’atteintes graves à la démocratie. Ils mettent directement en cause le président Félix Tshisekedi Tshilombo et des cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), les accusant de créer un climat politique jugé « malsain » et de remettre en question les acquis démocratiques du pays.
Face à cette situation, ces jeunes du PPRD Sud-Kivu exigent, « immédiatement, sans délai et sans condition », la libération du professeur Emmanuel Ramazani Shadari, ainsi que celle de tous les prisonniers politiques. Ils citent notamment les noms de Mwarabu et de Parole Kamisello, alias « Maîtrisable ».
A défaut de satisfaction de ces revendications, les jeunes du PPRD Sud-Kivu affirment se réserver le droit d’engager des « mesures de grande envergure » contre les membres de l’UDPS vivant dans l’espace Kivu, évoquant notamment une opération dénommée « Toyebi ndako ou tunajua nyumba ».

