Intervenons-nous

Plusieurs ambassadeurs occidentaux accrédités en République Démocratique du Congo soutiennent la réouverture des écoles et universités en République Démocratique du Congo tel que voulu par l’UNICEF.

C’est à travers une correspondance adressée au chef de l’Etat congolais en date du 3 février 2021 qu’ils ont fait connaître leur position.

Dans cette correspondance signée par une dizaine d’ambassadeurs et représentants des organisations internationales, la communauté internationale parle d’un caractère prioritaire que revêt la réouverture des écoles et des universités en RDC, compte tenu de la situation que traversent les écoliers ce dernier temps.

Ces ambassadeurs motivent leur position par le fait que depuis la fermeture des écoles et universités, au niveau du continent le taux de décrochage scolaire augmente significativement en touchant principalement les filles.

« Les Etats et organisations que nous représentons, nous souhaitons porter à votre connaissance que nous souscrivons à l’appel que l’UNICEF a lancé le 14 janvier dernier au gouvernement congolais à prendre en compte la priorité que revêtent la réouverture des écoles et toutes les mesures de prévention pour les rendre aussi sûres que possible. Nous comprenons et respectons pleinement les décisions prises par les autorités congolaises pour faire face à la pandémie. Les arguments du plaidoyer de l’UNICEF pour la réouverture des écoles nous semblent en effet fondés et pertinents. Des études récentes indiquent aussi que la fermeture des écoles et garderies est peu susceptible d’être une mesure de contrôle efficace sur la transmission communautaire du Coronavirus. En outre, la fermeture des écoles ne fournit pas une protection supplémentaire significative de la santé des enfants. C’est pourquoi, dans des nombreux pays, la décision de fermer les écoles pour contrôler la pandémie du COVID-19 n’est utilisée qu’en dernier recours. En effet, la fermeture des écoles a un impact mental et éducatif négatif sur les enfants tant dans le présent qu’à l’avenir, ainsi qu’un impact économique négatif sur le pays, ce qui devrait l’emporter sur les avantages. Au niveau du continent africain, les premières analyses tendent aussi à démontrer que suite à la fermeture des écoles le taux de décrochage scolaire augmente significativement en touchant principalement les filles. S’ajoute à cela une augmentation des violences envers elles », expliquent ces ambassadeurs.

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Pour eux, naturellement, les mesures appropriées de distanciation physique et d’hygiène doivent être appliquées dans les écoles et les autres milieux professionnels ayant des densités de personnes similaires.

Car pour ces ambassadeurs, « plus les enfants restent en dehors de l’école et sont privés des apprentissages ainsi que des effets positifs corolaires de l’éducation (tel que l’interaction avec leurs camarades), plus le creuset et la persistance des inégalités s’aggravent en touchant davantage les enfants des familles les plus démunies qui n’ont aucun autre moyen d’apprentissage »

A travers cette correspondance, les ambassadeurs de l’Union Européenne, de la France, la Suisse, l’Italie, le Canada, le Royaume Uni, Les Etats-Unis, la Suède, la Norvège et la Belgique encouragent les autorités congolaises à réexaminer la décision de fermeture des écoles pour l’intérêt supérieur des enfants et des jeunes.

Ils saluent à cet égard la décision déjà prise de rouvrir les universités dans certaines provinces du pays.

Lydia Zawadi et Aaron Glody, stagiaires UOB

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