Intervenons-nous

Gilbert Kankonde, Vice-premier Ministre et Ministre de l’intérieur et Sécurité en RDC, a effectué une visite d’inspection dans les locaux de la Direction Générale de Migration (DGM) à Kinshasa, ce jeudi 19 novembre 2020. Au cours de cette visite, le patron de la sécurité intérieur de la RDC a découvert un autre monde; une dizaine de personnes, en majorité expatriées, placées en détention puisqu’en séjour irrégulier en RDC.

Ces personnes dormiraient à même le sol, vivant dans des conditions inhumaines. Sur place, Gilbert Kankonde a été surpris de comprendre que certaines sont en détention depuis plus de 9 mois sans procès-verbal; ni une quelconque saisine de la justice.

Séance tenante, Gilbert Kankonde a ordonné la fermeture de ce cachot, clandestin selon lui, en plein Gombe.

Cette situation a créé un tollé de réaction dans l’opinion publique. Des voix se sont levées çà et là, dénonçant cette forme de violation des droits de l’homme par ce service de l’Etat congolais; et déplorant les conditions dans lesquelles étaient détenus des sujets congolais et étrangers dans ce cachot.

La réaction de DGM n’a pas tardé. Dans un communiqué rendu public ce même jeudi dans la soirée, Roland Kashwantale, Directeur Général de ce service; a dénoncé ce qu’il qualifie de mauvaise interprétation de cette inspection de Gilbert Kankonde; dans ce «centre de transit et de détention», faite par les médias.

«Comme tout service d’immigration, la DGM dispose des centres de détention administrative et de transit des migrants en situation d’irrégularité de séjour» lit-on dans ce communiqué

Des acteurs socio-politiques se posent la question de savoir pourquoi, ces personnes qui seraient situation d’irrégularité; (ce qui constitue une infraction), n’ont-elles pas été présentées devant la juridiction compétente. «Pourquoi les garder plus de 9 mois sans PV ?» s’interrogent certains. Sans compter que selon les témoins de cette visite; ce lieu ressemblait à tout, sauf à un centre de transit.

Plusieurs acteurs soutiennent que le mot «clandestin» utilisé par les médias; et prononcé par le VPM de l’Intérieur lors de sa visite est à sa juste place; d’autant plus que ce lieu de détention n’était connu ni par les autorités, ni par le public.

Bertin Bulonza

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