Les principaux auteurs présumés des violations des droits humains en RDC sont les agents de la PNC, suivis des militaires des FARDC, les groupes armés ainsi que des agents de l’ANR.
Cette affirmation est du Bureau conjoint des nations-unies aux droits de l’homme, dans sa note mensuelle sur les tendances des violations des droits humains en RDC au cours de la période sous entrevue.
Elle indique que dans les zones en proie aux conflits, les groupes armés sont les premiers responsables des violations mais là aussi, les agents de l’État ne sont en reste; comme l’indique la note mensuelle du BCNUDH. Alors que, dans d’autres zones, des agents de l’État sont responsables à 100% des violations des droits de l’homme y commises.
Par exemple, pour les près de 92% des violations documentées en octobre 2020, commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC; et qui ont entrainé la mort d’au moins 175 civils; les combattants des groupes armés sont les principaux auteurs des violations commises dans ces province.
En revanche, dans les provinces non affectées par les conflits, 51 violations des droits de l’homme ont été documentées en octobre 2020, soit 8% des violations documentées sur l’ensemble du territoire.
La totalité de ces violations est attribuable à des agents de l’Etat, dont 41% à des agents de la PNC (21 violations), 29% à des militaires des FARDC (15 violations), 8% à des agents de l’ANR (quatre violations) et 22% à divers agents de l’État (11 violations).
Les violations commises dans ces provinces ont principalement été enregistrées dans les provinces du Haut-Katanga (26 violations), Kinshasa (12 violations) et Kwango (cinq violations avec 21 violations (proche des 22 documentés en septembre 2020), suivis des militaires des FARDC, qui sont responsables de 16 violations contre 18 en septembre 2020 et de divers agents de l’État, responsables de 16 violations, soit près du double de violations documentées le mois dernier (neuf violations). Les groupes armés sont responsables de 12 atteintes, une légère diminution par rapport aux 15 violations enregistrées en septembre 2020.
Les agents de l’ANR sont responsables de sept violations, soit une augmentation par rapport aux deux violations enregistrées en septembre 2020.
Judith Maroy