Intervenons-nous

    L’Alliance Fleuve Congo – Mouvement du 23 Mars (AFC-M23) affirme avoir facilité le retour volontaire de plus de 500 réfugiés burundais vers leur pays d’origine, à la suite de la prise de la ville d’Uvira. L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce lundi 15 décembre 2025, dans lequel le mouvement évoque également des propositions diplomatiques à l’endroit du Burundi et dénonce les opérations militaires menées par les forces coalisées de Kinshasa dans l’Est de la RDC.

    Dans ce document adressé à l’opinion nationale et internationale, l’AFC-M23 indique avoir joué un rôle de facilitateur dans cette opération de rapatriement. En contrepartie, le mouvement appelle le gouvernement burundais à autoriser le libre passage des réfugiés congolais ayant fui les bombardements dans plusieurs localités du Sud-Kivu, notamment Sange, Luvungi et Katogota.

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    « Notre organisation invite le gouvernement du Burundi à faciliter et favoriser le libre passage aux réfugiés congolais ayant fui leurs entités suite aux bombardements aveugles », précise le communiqué signé par Lawrence Kanyuka, chef du département de communication de l’AFC-M23.

    Par ailleurs, le mouvement se dit disposé à remettre au gouvernement burundais les militaires capturés au front, tout en annonçant son intention de décréter un cessez-le-feu unilatéral. Cette mesure, selon l’AFC-M23, viserait à permettre le retour des déplacés congolais dans leurs milieux d’origine « dans des conditions de sécurité et de dignité », et à contribuer à l’apaisement des tensions régionales.

    L’AFC-M23 assure également vouloir préserver les relations de bon voisinage avec le Burundi, en promettant de neutraliser les groupes armés hostiles au régime de Bujumbura opérant encore sur le territoire congolais.

    « L’AFC-M23 ne permettra pas que ces groupes utilisent les zones libérées pour servir de base arrière à tout acte hostile susceptible de porter atteinte aux relations de bon voisinage entre nos deux pays », souligne le communiqué.

    Dans le même document, le mouvement condamne fermement ce qu’il qualifie d’« attaques continues contre des entités densément peuplées » par les forces coalisées du gouvernement congolais. Ces opérations, menées selon lui dans les territoires de Masisi, Walikale et Minembwe, seraient marquées par des « bombardements aveugles » ayant causé de nombreuses victimes civiles et des déplacements massifs de populations.

    L’AFC-M23 affirme enfin réitérer son engagement à défendre et protéger les populations congolaises contre toute menace, quelle qu’en soit l’origine.

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    Ce communiqué intervient dans un contexte de fortes tensions sécuritaires dans l’Est de la République démocratique du Congo, où l’AFC-M23 est active dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, et demeure accusée par le gouvernement de Kinshasa d’être un mouvement rebelle soutenu de l’extérieur.

    À ce stade, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté des autorités congolaises ou burundaises à la suite de cette déclaration.

    Abdallah Mapenzi

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