Intervenons-nous

Les militaires des Forces Armées de la RDC basés dans la Plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu, poursuivent les combattants armés du mouvement CNRD (Conseil National pour le Renouveau Démocratique). Selon l’Association contre le Mal et pour l’encadrement de la Jeunesse (ACMEJ), la semaine passée, des FARDC étaient mobilisés avec des armes lourdes, pour des affrontements avec les combattants du CNRD qui voulaient traverser la rivière Ruzizi vers le Burundi, en passant par le village de Katogota, en territoire d’Uvira.

Dans un communiqué parvenu à Laprunellerdc.info ce lundi 27 avril, cette ONG-DH affirme que la population locale ne conteste pas ces opérations, qui viseraient à sauvegarder les relations diplomatiques avec le Rwanda, mais estime que certains habitants se sont demandé comment l’armée mène une action militaire efficace contre le CNRD, alors qu’elle ne fait pas pareil vis-à-vis des combattants Maï-Maï, actifs dans la contrée.

« Les poursuivre c’est une chose importante pour sauvegarder les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDCongo. Dans la population locale, personne ne conteste le fait que les militaires de la FARDC se soient mobilisés avec des armes lourdes, en montant dans les hauts plateaux de Lemera vers l’axe Rurambo. Certains habitants de la Plaine de la Ruzizi se sont par contre demandé comment se fait-il que les militaires des FARDC aient mené une action militaire efficace contre les combattants armés étrangers du CNRD et FDLR, alors qu’ils ne font pas de même vis-à-vis des combattants Maï-Maï, en connivence avec les rebelles burundais FNL, qui font souffrir les habitants de la Plaine de la Ruzizi. » dit ce communiqué.

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Cette organisation indique que la RDC ne doit pas seulement prioriser ses relations diplomatiques avec le Rwanda, « en mettant en deuxième position » ses propres citoyens; qui sont jusque-là otages de toutes sortes de groupes armés nationaux et étrangers.

Des leaders locaux sous menaces

En effet, rapporte ACMEJ, après ces affrontements entre FARDC et CNRD, certains leaders locaux et défenseurs de droits humains commencent à subir des menaces, de la part de ces groupes armés, qui leur imputent d’avoir dénoncé auprès de l’armée leur présence à Rurambo, Bijojo et Kashama.

« Certains parmi eux ne passent plus la nuit chez eux. D’autres sont déjà en cachette par craintes de représailles. Cette situation crée davantage d’inquiétude dans les hauts plateaux de Lemera dans l’axe de Rurambo. » soutient ACMEJ.

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Ce communiqué rapporte que dans les moyens plateaux de Lemera, plusieurs villages sont encore sous contrôle de groupes armés nationaux et étrangers. Ceci selon lui, à cause du retrait des militaires FARDC des villages se trouvant le long de la Route nationale N° 5, dans la Plaine de la Ruzizi.

Des sources auprès de l’armée n’ont pas encore préféré commenter ce communiqué de ACMEJ.

Museza Cikuru

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