Aussitôt les nouvelles mises en places au sein des Forces armées de la RDC (FARDC) annoncées, les États-Unis (USA) ont vivement félicité le président de la République, Félix Tshisekedi pour avoir écarté John Numbi, un des sanctionnés du pays de Mike Hammer
C’est d’abord Tibord Nagy, assistant au secrétariat du département d’État des USA, bureau Afrique, qui a exprimé ses félicitations et dire que son pays soutient les efforts de Félix Tshisekedi dans ce sens.
« Nous nous félicitons que le général John Numbi, sanctionné par les États-Unis, ne soit plus à son poste. Les États-Unis soutiennent l’engagement du président Tshisekedi d’améliorer les droits de l’homme... » a-t-il dit.
Pour sa part, Peter Pham a dit joindre ses félicitations à celle de Tibor Nagy au Président Félix Tshisekedi sur le progrès continue du programme de réforme en RDC .
«J’ajoute mes félicitations à celles du secrétaire-assistant du bureau des affaires africaines du département pour son excellence, le Président Félix Tshisekedi sur le progrès continu du programme de réforme en RDC. Les USA soutiennent les aspirations du peuple congolais à la démocratie & à l’état de droit.» a-t-il indiqué.
Ces félicitations du département américain à travers ses dignitaires ont surpris plus d’un. Des observateurs et surtout les défenseurs des droits humains sont étonnés des félicitations des USA d’autant plus que le désormais nouvel inspecteur général des FARDC, le général Gabriel Amisi Kuumba dit Tango four est lui-même pointé du doigt dans plusieurs rapports notamment de l’ONU et même des Human Right Watch et puis sanctionné par la suite.
Pour la Lucha par exemple, la mise à l’écart du général John Numbi serait une bonne nouvelle s’il n’était pas remplacé par un autre sanctionné pour les mêmes faits.
«La mise à l’écart du Général John Numbi du commandement des FARDC aurait pu être une excellente nouvelle s’il n’était pas remplacé par aussi sulfureux que lui, le désormais Général d’armée Gabriel Amisi Kumba dit Tango4. La place de ces deux criminels notoires est à la barre.» écrit ce mouvement citoyen.
Carine Dikefu, chercheuse de Human Right Watch pour sa part voit dans cette nomination une insulte en la mémoire des victimes.
«La prime à certains officiers de l’armée impliqués dans les Violation des droits humains sous sanctions internationales est une insulte à la mémoire des victimes, au travail des Défenseurs des droits de l’homme et un recul dans la lutte contre l’impunité. Félix sur les traces de son prédécesseur!» regrette-t-elle.
Ces félicitations des USA, devenues d’ailleurs incessantes envers Tshisekedi démontrent pour certains acteurs socio-politiques que les sanctions sont données et infligées sur base des intérêts que les « grands » du monde tirent d’un régime politique.
Il faut dire que sous Joseph Kabila, toute nomination au sein de l’armée était « suspecte » et critiquée par des puissances occidentales, les Etats-Unis en premier.
Jean-Luc M.
Un commentaire
À deux mots, il faut choisir le moindre dit-on.