« Nous le savons. Tous les rapports indiquent que ta mort n’est pas naturelle. Nous restons convaincus que la République ne laissera pas ce crime impuni. Les auteurs de ce crime paieront un jour », espère le fils du juge Raphaël Yanyi (Photo) décédé le 27 mai dernier de suite officiellement « d’un traumatisme crânien », selon le rapport de l’autopsie publié par le vice-Premier ministre en charge de la Justice.
Juge président dans le procès 100 jours impliquant notamment le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Raphaël Yanyi a « rendu l’âme debout, l’arme à la main, en pleine activité au moment où tu officiais comme juge président dans un procès, de tous les enjeux et de tous les dangers, sans précédent dans l’histoire de la RDC ».
Lors de l’oraison funèbre, son fils rappelle que « tu voulais que notre pays change et que l’État de droit s’y enracine durablement. Tu luttais contre les forces obscures qui maintiennent ce pays en otage. Tu te battais contre un ennemi invisible : la maffia ».
Rendant un dernier hommage à son papa, il note que « tu n’as cédé ni aux menaces ni aux intimidations. Au contraire, tu as résisté jusqu’au bout aux pots de vin… et aux promesses juteuses d’argent ».
Bref, « tu meurs aujourd’hui martyrs de la démocratie et de l’État de droit. Tu entres désormais dans le panthéon des héros ».
Les obsèques du juge Raphaël Yanyi ont été organisées au Palais de la Justice, en présence de plusieurs personnalités du pays dont le Chef de l’Etat qui s’est incliné et a déposé sa gerbe de fleurs avant d’y passer quelques minutes non sans échanger avec la veuve et les enfants du défunt.
Bien avant cela, le juge Raphaël Yanyi a été admis au grade de chevalier dans l’Ordre national des héros nationaux Kabila-Lumumba et a été nommé, à titre posthume, président de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
Il repose désormais à la Nécropole de la Nsele.
Avec Top Congo