Après plusieurs années de tractation entre la Société Minière de Bisunzu (SMB), une des grandes sociétés d’exploitation et d’exploration des minerais au Nord-Kivu et la Coopérative des Artisans Miniers de Masisi (COOPERAMMA) la seule coopérative minière réunissant les creuseurs artisanaux dans les sites du territoire de Masisi, les deux parties sont prêtes à tourner la page des conflits et tensions.
Ceci au cours d’une réunion extraordinaire qui s’est tenue à Goma du 13 au 14 mai 2020 entre les deux parties en conflit sous l’égide du ministre provincial en charge des mines et finances David Kamuha.
Au cours de ces assises qui ont pris deux jours, les deux parties viennent de se convenir sur des nouvelles dispositions de ce nouvel accord de 6 mois, après l’expiration d’un ancien accord.
Au cours de cette réunion, il était question donc d’examiner et de faire l’état des lieux de la « situation socio-sécuritaire et des activités minières dans le périmètre couvert par le PE 4731 de la SMB » en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.
Selon un communiqué final publié ce vendredi 15 mai, après débat et délibération en commun accord avec les parties prenantes aux discussions la SMB et la COOPERAMMA se sont convenus d’étudier et d’adopter sous l’encadrement de l’autorité provinciale des mécanismes et modalités de collaboration entre elles et cela pour une période de 6 mois.
« Pendant cette période, les activités minières devront se poursuivre dans le respect de la loi, renforcer la traçabilité, la lutte contre la fraude et la contrebande minière sous toutes leurs formes dans le périmètre couvert par le PE 4731 », peut-on lire dans le communiqué.
Selon toujours ce document, au cours de cette même période, les deux parties sont appelées à poursuivre le dialogue pour promouvoir un climat de paix sociale dans le périmètre couvert par le PE 4731.
«En l’occurrence les parties s’engagent à éviter toute communication susceptible de ternir l’image de la chaîne d’approvisionnement, redynamiser et rendre opérationnel le comité de suivi des activités minières dans le PE 4731 », poursuit le communiqué.
Il sied de noter que cette nouvelle décision intervient après plusieurs années des tensions entre la SMB et la COOPERAMMA, une situation qui aurait d’ailleurs conduit à la perte de plusieurs vies humaines dans les sites miniers de Rubaya.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma
Un commentaire
Pourquoi ne pourraient ils pas laisser chaque partie travailler dans son indépendance?
Encore! Nos populations en sont victimes.