Après une vive tension qui s’est observée l’avant-midi de ce lundi 31 janvier 2022, dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu, suite à une rumeur faisant état du meurtre d’un motard par un militaire en patrouille, la nuit du dimanche à 30 janvier, les activités ont progressivement repris depuis le début de l’après-midi au centre-ville.
Quelques boutiques et magasins qui étaient hermétiquement fermés depuis le matin ont rouvert leurs portes pour accueillir les clients.
La circulation routière quant à elle est restée timide jusque dans la soirée.
Quelques barricades érigées sur la voie publique ont été vite dégagés par des éléments de la Police, permettant ainsi une libre circulation.
Mais en dépit de ce calme, la peur est restée dans le chef des habitants de Butembo, qui redoutent une probable reprise des échauffourées entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Ce sont des conducteurs de moto qui manifestaient depuis le matin de ce lundi, suite à une rumeur qui a circulé au sein de la population de Butembo, sur un probable meurtre d’un motard, qui aurait été poursuivi par une jeep des FARDC en patrouille aux environs de 20 heures, ce dimanche 30 janvier.
Ce conducteur aurait dépassé l’heure du couvre-feu sécuritaire instauré depuis un mois dans cette ville. Poursuivi par les militaires, il aurait donc fini sa course dans un ravin et mort s’en est suivi.
Une version qu’a contredit le Secrétaire général de l’Association de Moto Taxi et Voiture (ATAMOV) qui indique que le motard a plutôt été sauvé de justesse par l’armée, après un accident qu’il a eu. Il a été conduit à hôpital général de Matanda pour les soins appropriés, mais il a succombé quelques heures plus tard.
C’est le fait que ça soit le même militaire qui a amené la victime à l’hôpital, qui aurait fait croire à ces conducteurs de moto que ce sont des militaires qui ont précipité la mort de leur collègue.
Elisha Kindy depuis Butembo