Au Nord-Kivu à l’Est de la RDC, la rentrée n’a pas été effective dans les écoles primaires. Les syndicats ont appelé à une grève, la veille pour exiger plus d’engagement de l’Etat en faveur de l’amélioration de leurs conditions de vie. Mais ces structures de défense des droits des enseignants dénoncent des pressions et des intimidations contre les grévistes.
La grève des enseignants des écoles primaires du Nord-Kivu se poursuit. C’est en tout ce qu’indique madame Sophie Valinande à LaPrunelleRDC.CD. La Porte-parole du Syndicat des Enseignants des Ecoles Primaires publiques du Nord-Kivu est formelle : il faut que les revendications soient entendues.
Le week-end précédant la rentrée de classe, les syndicats, entre autres le SYNEP, SEC SYECO, FENECO, LINAFEK, SYNIECO, CDT, CSC ont appelé à la grève.
Ces enseignants dénoncent le manque de majoration du salaire des enseignants , cfr paiement du 2ème et troisième palier, la persistance des nouvelles unités dans des poste à pourvoir, le manque de retraite honorable des enseignants en dépit de la retenue de 10.000fc au salaire de ces derniers depuis avril 2023, la persistance des cas de sous-paiement dans des écoles des bureaux gestionnaire ou encore le non réajustement de la prime de brousse à leurs camarades des territoires.
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Mais pour Sophie Valinande, des nombreux enseignants grévistes sont victimes d’ « intimidations » de la part des gestionnaires des écoles de Goma, notamment. Ce qu’elle dénonce avec véhémence, rappelant que la grève est un droit.
« La grève est respectée sur l’ensemble de la ville de Goma. Nous les encourageons et leur demandons de tenir fort », insiste-t-elle.
Il faut dire qu’au-delà de la grève décrétée au Nord-Kivu, des milliers d’élèves n’ont pas pu revenir à l’école au début de l’année scolaire 2023-2024 à cause de l’insécurité à Rutshuru, Masisi ou encore Nyiragongo et dans d’autres parties de la RDC comme l’Ituri. Le gouvernement est appelé à mettre le guichet double pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’insécurité.