L’ONG Journalistes pour les Droits Humains (JDH) a organisé ce mardi 13 août une formation pour les journalistes de Goma, axée sur la production de reportages de qualité concernant les droits des femmes et des filles en situation de crise humanitaire, notamment dans les camps de déplacés de guerre.
Une vingtaine de journalistes, y compris des journalistes déplacés, ont participé à cet atelier. Selon Prince Murhula, Directeur Pays de JDH, l’objectif était de sensibiliser les journalistes sur l’approche genre dans le traitement de l’information et de leur enseigner les techniques permettant de mieux donner la parole aux personnes vulnérables, en particulier les femmes et les enfants vivant dans les sites de déplacés.
« Nous avons organisé cet atelier parce que nous avons constaté que la voix des femmes et des filles est souvent sous-représentée dans la couverture des crises humanitaires au Nord-Kivu. Peu de reportages traitent des problèmes spécifiques rencontrés par ces groupes vulnérables. L’idée était également d’encourager les journalistes à contribuer au changement en relatant des histoires réelles qui touchent la communauté, afin de sensibiliser le monde aux véritables conditions sur le terrain et d’améliorer la prise de décision face aux crises au Nord-Kivu », a expliqué Prince Murhula.
Lire aussi: RDC: la journaliste Esther Kanga reçoit le «Prix JDH 2021» du meilleur reportage sur les violences sexuelles
Il a ajouté qu’à la suite de cette formation, des ateliers et actions supplémentaires seront organisés pour renforcer les droits des femmes et des filles, en collaboration avec les acteurs impliqués dans la prise en charge des déplacés.
Les participants ont exprimé leur gratitude envers les organisateurs et se sont engagés à mettre en pratique les compétences acquises.
Lire aussi: Bukavu: à travers un «focus group», JDH évalue le niveau de la mise en œuvre du genre en RDC
« Nous avons appris des techniques essentielles pour la collecte d’informations, et d’autres thématiques importantes ont été abordées. Nous sommes satisfaits de cette formation et nous partagerons ces acquis avec nos confrères qui n’ont pas pu y participer », ont-ils affirmé.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Canada Monde : La voix des femmes et des jeunes filles » mis en œuvre par JDH depuis 2019 à Kinshasa et à Bukavu, et récemment étendu au Nord-Kivu en raison de la crise humanitaire actuelle. Ce projet vise à promouvoir les droits des femmes et des jeunes filles.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma
Un commentaire
Pingback: Bukavu : des défenseurs des droits humains dénoncent l’assassinat de l’un des leurs et exigent davantage de protection - La Prunelle RDC