Au moins 14 femmes ont été victimes de viols perpétrés par des hommes armés dans deux sites de déplacés : neuf femmes dans le site de Baraka, situé dans la ville de Goma, et cinq autres dans le site de Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo, en province du Nord-Kivu.
Madame Judith Rushoki, présidente du camp de déplacés de Baraka, a rapporté que les neuf femmes ont été violées dans la nuit du 17 au 18 novembre 2024. Elles reçoivent actuellement des soins dans une structure sanitaire locale.
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« Durant la nuit du 17 au 18 novembre, le site de Baraka a été attaqué par des bandits armés. Malheureusement, cette même nuit, nous avons enregistré au moins neuf cas de viols orchestrés par ces hommes en uniforme. Ils ont également pillé le camp avant de s’enfuir », a déclaré Madame Rushoki.
Dans le territoire de Nyiragongo, cinq femmes déplacées ont été violées, selon leurs témoignages dans le camp de Bushagara, par des présumés miliciens Wazalendo et Nyatura. Les agressions ont eu lieu alors qu’elles se rendaient en forêt pour chercher de quoi se nourrir, le 18 août 2024.
« J’ai été violée alors que je me rendais en forêt pour chercher de quoi manger. Je n’étais pas seule, nous étions cinq femmes attaquées par ces hommes armés », a confié une victime à La Prunelle RDC.
Les neuf femmes violées dans le site de Baraka reçoivent des soins médicaux appropriés.
Ce n’est pas la première fois que des allégations de violences sexuelles sont rapportées dans le camp de Bushagara. Le 15 Janvier de cette même année, 7 femmes ont été violées dans les mêmes circonstances. Parmi elles, deux sont tombées enceintes de leurs bourreaux et ont accouché à l’heure actuelle, selon des sources dans le camp.
Ces actes de violence viennent souligner la vulnérabilité des femmes dans les camps de déplacés, où la sécurité reste précaire alors que des affrontements se poursuivent dans plusieurs régions du Nord-Kivu.