Plusieurs bureaux d’achat de cacao, de la société Esco-Kivu, qui s’occupe de l’encadrement des planteurs, achat et l’exportation des cacao; dans la région de Beni (Nord-Kivu), ont déjà fermé leur porte suite à l’insécurité grandissante dans la région; surtout dans les champs où les combattants ADF, massacrent les cultivateurs depuis des années.
Cette affirmation est de Mumbere Simbalalia Patrick, Agronome au sein de la société ESCO-Kivu.
D’après lui, il s’agit des bureaux jadis situés dans le secteur Rwenzori, notamment Halungupa, Toma, Nzenga et ailleurs mais aussi, sur l’axe routier Eringeti dans le secteur Batangi-Mbau. Il indique que plus l’insécurité s’étend, plus la zone d’achat de la société se rétrécit.
«Par exemple du côté Mamundioma sur l’axe Kamango, près de 700 planteurs ont été abandonnés par la société suite à cause l’insécurité. La même situation a été vécue à Matumbi, Mamove. Nous œuvrons sporadiquement à Baeti, et May-moya, où plusieurs de nos bureaux ont même été incendiés par des rebelles »; explique la même source à Laprunellerdc.info.
Mumbere Simbalalia Patrick qui fait cette révélation à Laprunellerdc.info, renseigne que la société Esco-Kivu, trouve actuellement le cacao dans la zone de Mambasa, en commençant par Lukaya, Makumo; et dans une grande partie de l’Ituri.
Il l’a dit dit ce mercredi 13 janvier 2021, une façon de répondre à la Véranda Mutsanga, qui a exigé des explications au tour de ses activités, surtout que les produits cacao, proviennent d’une zone insécurisée.
Celui-ci, pense qu’il y a eu intox des certaines personnes mal intentionnées au tour de cette histoire.
Par la même occasion l’ingénieur agronome regrette que sa société soit accusée d’être derrière les tueries des civils pendant qu’elle même est victime; avec plusieurs de ses agents qui ont été tués à côté d’autres pris en otages; et des bureaux incendiés avec d’importants capitaux.
Il faut le rappeler, la Véranda Mutsanga, a dans une lettre adressée à Esco-Kivu, exigé des explications sur la provenance du Cacao exporté par cette société pendant cette période; où les champs de la région de Beni ne sont plus accessibles suite aux attaques des combattants ADF.
«Le temps que nous sommes égorgés, massacrés, vous taillez des tonnes de nos Cacao que vous exporté. La guerre et les massacres persistent chez nous, nos terres sont occupées par les étrangers, mais d’où vient ce Cacao ? Nous ne comprenons pas comment ce service peut avoir une quantité élevée de Cacao pendant que nous avons été chassés de nos champs. […..] », on pouvait lire sur cette correspondance.
Disons que l’exploitation du Cacao dans cette partie est considérée, par des habitants du milieu comme un des éléments qui sont à la base de la persistance des tueries à Beni.
Roger Kakulirahi, depuis Beni
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