Silence radio à Kiwanja et à Rutshuru centre au Nord Kivu. Les neuf stations radio émettant dans ces deux agglomérations se sont tues depuis ce mardi, 10 aout 2021 avant-midi sur appel de l’Union Nationale de la Presse du Congo, section de Rutshuru.
Cette structure proteste contre l’insécurité dont sont victimes les journalistes dans cette partie de la province du Nord Kivu.
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Pour l’UNPC section Rutshuru, la coupure de signaux des radios émettant dans cette partie de la province du Nord Kivu est un signe de deuil pour pleurer l’animateur de la Radio Télévision Nationale, Sous-station de Rutshuru, Héritier Ishara Magayane, tué samedi vers 20 heures à Bunyangula.
« Et nous, on ne va pas, quand même, passer sous silence cette action-là. Nous sommes obligés de manifester un deuil … parce que nous venions de décider que depuis demain mardi, (Ndlr ce mardi 10 aout 2021) à 6 heures du matin, nous commençons à observer notre deuil par un silence radio de toutes les chaines du territoire de Rutshuru, je dis bien toutes les chaines du territoire de Rutshuru », a déclaré le président de l’UNPC section Rutshuru, Innocent Gashamba, après l’enterrement du corps de Héritier Magayane lundi, 10 aout 2021.
En outre, cette corporation des professionnels de la plume et du micro à Rutshuru en appelle en des enquêtes.
« Et nous interpellons l’autorité pour que les enquêtes soient réellement faites et que demain ou après-demain, on n’assiste plus à un tel acte qui risque de nous pousser à faire des actions qui ne vont pas plaire à tout le monde », avertit Innocent Gashamba.
Et comme si l’assassinant de Héritier ne suffisait pas pour illustrer l’insécurité contre les journalistes en territoire de Rutshuru, Justin Panzu, un autre journaliste de la RTNC sous-station de Rutshuru, vit depuis dimanche dernier sous la menace d’inconnus.
Ils lui réclament de l’argent, sinon ils vont le faire périr comme son collègue.
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« Justin, ne pensez pas que nous faisons de la blague. Parmi vos amis, il y en qui peuvent vous sauver et qui peuvent vous faire périr. Jeudi, nous avions demandé une carte d’appel à Héritier. Mais, à cause de l’orgueil, il meurt comme de la blague. Et toi, c’est ton tour. A partir de ce dimanche jusqu’à lundi à 15h, nous te demandons de bon cœur, de nous envoyer tranquillement 200 dollars… pour sauver ta vie », menace-t-on dans un message reçu dimanche. Et il y a eu d’autres menaces de ce genre, insécurisant le confrère.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru