La Société civile du territoire de Nyiragongo dresse un bilan alarmant pour le mois d’octobre : 18 cas d’assassinat et 33 cambriolages ont été signalés. C’est ce qu’a confirmé M. Thierry Gasisiro, Secrétaire Exécutif de la Société civile du territoire de Nyiragongo, lors d’une interview accordée à La Prunelle RDC ce lundi 28 octobre 2024.
Les villages touchés sont Turunga, Kiziba 1 et Kiziba 2, Ngangi 1, Ngangi 2, Bugamba 1 et Buhene, des régions proches de Goma dans les groupements de Muja et Munigi.
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Selon lui, ces crimes sont orchestrés par des bandits armés non identifiés.
Certains cas d’assassinats ont été perpétrés à l’issue des attaques armées dans les domiciles, d’autres sur le chemin de retour de leur travail et en fin par balles perdues qui crépitent continuellement dans la région.
Il appelle les autorités à renforcer la sécurité afin d’éviter que d’autres incidents ne se produisent en novembre.
« Il est impératif que les autorités revoient leurs stratégies pour le territoire de Nyiragongo et la ville de Goma. La vie y est devenue insupportable avec de nombreuses atrocités. Les personnes ont fui la guerre pour se réfugier dans le sud du territoire, mais elles doivent maintenant vivre la nuit sous les crépitements des balles, ce qui nous inquiète énormément », a déclaré M. Gasisiro.
Il a également exprimé des inquiétudes concernant le traitement des bandits appréhendés.
« Chaque jour, à Goma comme à Nyiragongo, des bandits sont présentés au public. Mais se demande-t-on si ces personnes sont réellement jugées ? »
L’opération Safisha Muji wa Nyiragongo, menée en collaboration avec le maire de la ville dans le cadre de l’opération Sagisha Muji wa Goma, a permis aux autorités de présenter des bandits au public ainsi que les armes qui leur ont été saisies.
« Cependant, la persistance de l’insécurité continue. Il est donc crucial que toutes les opérations, tant au niveau provincial que national, unissent leurs forces et leurs compétences avec celles des autorités locales pour mettre un terme à cette insécurité, car cela devient intenable et la population souffre énormément », a martelé M. Gasisiro.