Intervenons-nous

Les organisations de défense des droits humains et le Cadre de Concertation de la Société Civile en territoire de Mwenga rendent hommage aux victimes du massacre de Kasika, en chefferie de Lwindi, 26 ans après les faits.

Le 24 août 1998 marque le début de ce drame, et le 24 août 2024, soit 26 ans plus tard, plus de 800 personnes, dont le couple du Mwami de la chefferie de Lwindi, Sa Majesté François Bwami Mubeza 3 , ainsi que le prêtre Stanslas Wabulakombe, ont été victimes de ce massacre à Kasika, en territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.

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En cette occasion, les organisations de la société civile de Mwenga expriment leur préoccupation quant à l’absence de justice transitionnelle.

Hillaire Isombya Besana, Président des organisations, encourage les groupes de pression et les associations de victimes du massacre de Kasika à se concentrer sur la thérapie sociale communautaire et à plaider pour la justice transitionnelle. Il met l’accent sur l’importance de la justice, de la réparation pour la non-répétition.

« Que les âmes de nos défunts, y compris Sa Majesté le Mwami et son épouse, le prêtre Wabulakombe, les sœurs et membres de la communauté reposent en paix, et que justice et réparation soient rendues pour consoler les survivants », a-t-il déclaré à La Prunelle RDC.

Ces événements ont profondément marqué la communauté, et les blessures restent vives dans le cœur des habitants qui ont vécu ces atrocités. De Kilungutwe à Kionvu, en passant par la paroisse Saint Joseph Mukasa et la cour royale de la Chefferie, ainsi que tout le territoire de Mwenga, les cicatrices sont encore trop fraîches et béantes pour être pansées.

Certains analystes estiment que la commémoration officielle du Génocost (Génocide des congolais) à Kisangani ne suffit pas. Ils soulignent que ce qui s’est passé à Kasika, à Makobola, à Katogota, à Kaniola, à Kisangani, à Ituri et dans tout le territoire de Mwenga constitue un véritable génocide. Selon eux, il est crucial de nommer les choses telles qu’elles sont.

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Ils demandent au gouvernement congolais d’accélérer les démarches pour l’établissement d’un Tribunal Pénal international afin de juger tous les crimes graves commis en République Démocratique du Congo. En attendant, ils exhortent le gouvernement à organiser de manière rotative une commémoration dans chaque ville ou village mentionné, en respectant les dates connues pour ces massacres.

Ils appellent également la Communauté Internationale à ne pas fermer les yeux sur le carnage subi par les populations de ces différents lieux de Mwenga.

Mukamba Mulebelwa Big-Merci

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