Il s’est ouvert l’après-midi de ce mardi 5 avril 2022, le procès en flagrance contre le policier, présumé auteur de l’assassinat d’un habitant au village Buhene, en territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu).
Selon des sources sur place, l’audience se tient dans la grande salle du bureau de la Chefferie de Bakumu, où deux policiers sont face au Ministère public.
L’un est poursuivi pour meurtre du jeune Blaise tué la nuit de lundi au mardi 5 avril courant au village Buhene. Le deuxième quant à lui est accusé pour avoir blessé par balles deux jeunes lors des altercations de mardi matin entre un groupe des jeunes et les éléments des forces de la police et de sécurité.
Pour la première journée, il était question pour le tribunal militaire de garnison de Nyiragongo d’identifier les prévenus.
Pour l’instant, le député provincial Jean-Paul Lumbulumbulu salue les efforts du Gouverneur militaire du Nord-Kivu pour avoir ordonné la tenue de l’audience contre les policiers auteurs.
« Nous l’avons demandé au Gouverneur militaire Constant Ndima Kongba, il vient d’ordonner la tenue d’une audience en flagrance contre le policier qui a abattu lâchement notre compatriote Blaise. Nous saluons sa réceptivité et demandons à la justice militaire de dire le droit« , a souhaité JP Lumbulumbulu.
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Par contre, le Conseil territorial de la jeunesse regrette que les familles des victimes ne soient pas jusque-là assistées par le Gouvernement congolais. Faustin Zabayon Maliro son président, craint que l’impunité soit encore visible dans ce procès.
« Notre inquiétude est celle de l’impunité que vous savez. Nous craignons que le policier en question peut-être condamné mais Damien où après demain, nous le voyons entrain de gambader dans la communauté. Ce qui n’est pas concevable. Vous savez que le bilan a évolué. A part le jeune garçon tué lundi, le matin de mardi deux autres jeunes ont été grièvement blessés et sont entrain de suivre les soins à l’hôpital. Aucune assistance de la part des autorités à ces droits familles« , déplore-t-il
Pour rappel, la journée de mardi 5 avril, la tension était vive sur l’axe Majengo-Buhene. Des jeunes ont protesté contre le meurtre d’un jeune homme en territoire de Nyiragongo. Celui-ci aurait été tué par le policier, qui comparait déjà devant la justice militaire.
Magloire Tsongo depuis Goma