Le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe (CCTSC/Kalehe), demande l’organisation d’une audience foraine après le meurtre de Madame Anne Marie Buhoro Bireke, tué par son époux, un officier des FARDC, à Minova, au Sud-Kivu.
Dans une correspondance adressée au responsable du BCNUDH et différentes autorités en province, cette structure citoyenne plaide pour l’appui de cette organisation onusienne, afin d’organiser une audience foraine a Minova, pour non seulement juger et condamner le coupable, mais aussi indemniser la famille de la victime.
Selon la Société Civile, ce procès devrait servir de leçon aux militaires qui se croient « intouchables ».
« Cher partenaire : Nous voici auprès de votre responsabilité avec plusieurs larmes aux yeux pour vous demander de plaider auprès de la justice militaire du Sud Kivu d’organiser une audience foraine dans le village de Minova en territoire de Kalehe dans la province du Sud Kivu. En effet, c’était dans la nuit du 28 au 29 janvier 2022 à 21h41 que la fervente des droits de l’homme madame Anne Marie Buhoro Bireke d’environs 47ans a été fusillée a Minova en groupement de Buzi, dans la chefferie de Buhavu par un officier des forces armées de la RDC au grade de capitaine Saleh Bin Saleh Jérémie, présumé auteur pour des causes inconnues jusqu’à présent la défunte laisse derrière elle cinq enfants orphelins. »peut-on lire dans cette correspondance signée par Delphin Birimbi, président de cette structure.
Le CCTSC demande également à la justice de mettre fin à l’impunité et que justice soit faite pour toutes les autres tueries dans ce territoire.
« Comme l’assassinat de madame Sakina Nabunyeya, le samedi 20 mars 2021 vers 9 heures à Rambula, dans le groupement de Ziralo toujours dans la chefferie de Buhavu par le militaire Niya Mugabo Bosco du 3312ieme régime, ainsi que l’assassinat de l’ancien président de l’ACCO Minova, le défunt Kanombe Bikuba afin que cette mauvaise situation cesse dans notre territoire et dans tout le pays en général. » pense-t-il.
Disons que ce plaidoyer intervient après l’arrestation samedi 29 janvier dernier du présumé assassin de cette défenseuse de droits de femme.
Guillaine Mukumba, stagiaire ISAM