Les Jeunes leaders du quartier Panzi dans la commune d’Ibanda lancent un cri d’alarme au Gouvernement congolais et au Conseil de Sécurité de l’ONU; sur les menaces; dont est victime le prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Denis Mukwege.
Dans une déclaration, cette structure des jeunes dit ne pas comprendre le pourquoi de ces intimidations et menaces de mort, proférées contre Denis Mukwege.
Les Jeunes Leaders du quartier Panzi soulignent que le médecin directeur de l’hôpital de Panzi est poursuivi; pour avoir dénoncé les massacres perpétrés à Kipupu, qui avaient causé la mort à plus de 200 personnes.
«Nous demandons au Gouvernement congolais et à la MONUSCO dont le mandat est la protection des civils; de mener des enquêtes sérieuses et de traduire en justice les auteurs de ces graves crimes contre l’humanité; qui sont bien connus et continuent à circuler librement. Cela pour ne pas encourager la répétition et la culture de l’impunité.» soulignent les jeunes leaders du quartier Panzi.
Dans cette déclaration, ces jeunes estiment que le Prix Nobel de la Paix 2018, Denis Mukwege devrait être considéré avec dignité et honneur, car ayant consacré toute sa vie pour la restauration de la dignité humaine.
«Nous poussons un cri d’alarme, un SOS au conseil de sécurité des nations unies et au gouvernement congolais, que la population de Panzi est touchée dans son ensemble par ces menaces et intimidation contre Denis Mukwege.» indiquent-ils.
Selon eux, ces intimidations n’ont qu’un seul but, celui de faire taire la lutte du prix Nobel de la Paix; qui milite pour la création d’un tribunal pénal international pour le Congo.
Plusieurs organisations avaient précédemment fustigé les propos de James Kabarebe qui; dans une conférence télévisée sur Rwanda TV, avait largement critiqué la position de Denis Mukwege, lui demandant d’apporter des preuves des 6 millions de morts en RDC.
C’est par exemple 44 organisations congolaises, parmi elles l’Asbl Amani na Tumaini Kwetu (ATK), qui ont dernièrement demandé aux Nations Unies et les autorités congolaises d’assurer la sécurité du Dr Mukwege.
Des réactions de la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU, des ambassadeurs du Canada et des Etats Unis; ont également été enregistrées à propos de ces menaces de mort contre le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege; qui dit être menacé notamment à travers des «correspondances haineuses» pour son plaidoyer en faveur de la paix dans l’est du pays; et la création d’un tribunal international pour la RDC afin de juger les graves crimes commis entre 1993 et 2000 au pays.
Le Ministre congolais des Droits humains a dernièrement affirmé, à la suite de l’instruction du Chef de l’Etat, que toutes les dispositions ont été prises pour sécuriser le Dr. Mukwege.
Joël Mugisho